Theodore Twombly (Joaquin Phoenix) est un homme compliqué. Ou lâche, c’est selon. Reste qu’il n’a jamais pu vraiment avoir une relation longue avec une femme. Sa dernière séparation, ayant débouché sur un divorce, ayant eu un impact particulièrement douloureux sur lui. C’est pourquoi, un beau jour, Theodore décide d’acheter un OS à intelligence artificielle. Son nom : Samantha (Scarlett Johansson). Mais est-il seulement possible d’envisager un semblant de relation avec ce qui n’a pas de corps ?
Pas étonnant que, avec une telle histoire, Spike Jonze ait remporté l’oscar du meilleur scénario. Comment tenter de définir « Her »…c’est une sorte d’expérience à part entière. Au début, on est on-ne-peut-plus perplexe face à cet homme triste et désespéré qui tente d’établir une relation avec un ordinateur. Puis, peu à peu, au fil des expériences, on se rend compte que cette intelligence artificielle parle comme un humain, réagit comme un humain, et possède ses propres émotions.
Et la narration est si bien embarquée, Joaquin Phoenix si convainquant, qu’on finit par se surprendre à nous attacher nous-aussi à Samantha. Puis quelle réalisation sublime, et ces petites touches d’humour qui font mouche à chaque fois…vraiment, il y a beau avoir 2 heures de film, on aimerait que ça dure plus longtemps. Dans les grandes lignes, je n’ai de fait rien à reprocher si ce n’est peut-être un manque d’impact sur certains passages. À part ça, c’est un sans faute. Sans aucune doute le film de la semaine.