Alors que Brad s’apprête à tuer Kip à cause des atrocités commises sur l’amie d’Emma, son père, Gene McDowell, intervient. Oui, il sait que c’est son fils qui est responsable du visage mutilée de son employée. Oui, il a envie de l’étrangler de ses propres mains. Mails il reste son fils, et Gene tuera quiconque tente de lever le moindre petit doigt sur lui : Grim Reaper ou non.
Voilà comment l’histoire se termine. Mais Kip est bien trop malfaisant pour s’en arrêter là et, ayant appris que Bras a un petit frère, celui-ci va alors s’accoquiner avec le gang ennemi des Iron Butterflies et charger son numéro deux, le redoutable Raymon Fitzgerald, de mettre fin au Gang Reaper en prenant Luke en otage. C’est le début d’un combat sans merci…et aux effets dévastateurs.
Toujours aussi bon dans le dessin, Masasumi Kazikazaki continue à distiller une ambiance résolument sombre tout au long des chapitres : la mort d’un enfant n’étant absolument pas un tabou, bien au contraire. Le quartier où vivent Brad et Luke est un endroit sans foi ni loi où tout est permis et où, naturellement, les plus sombres penchants de l’humanité s’exercent et persécutent les plus faibles. Le combat entre Grim Reaper et Fitzferald est par ailleurs plutôt bien retranscrit.
On regrettera, par contre, un surplus de drama et de mise en scène, ainsi qu’un Grim Reaper un poil badass/invincible. Dommage que l’histoire ne soit pas plus profonde et repose sur trop de raccourcis et autres stéréotypes facile. Une naïveté qui dessert l’oeuvre : même si les personnages, Brad et Luke en tête, demeurent attachant et que la dynamique des planches aide à rendre la lecture agréable. En espérant davantage de développement pour le troisième tome.