L’heure de la bataille finale approche : Kai ayant réalisé que son frère Shin n’est plus qu’une coquille vide, celui-ci a décidé de mettre lui-même un terme à sa vie. Mais avant cela il va falloir s’occuper d’un autre mecha, le March for Freedom, manié par une redoutable femme cyborg. Établis dans un village, le berger enjoint ses villageois à foutre le camp car tout risque de partir en flammes d’ici 30 minutes.
Or un terrible accident va se produire lorsque l’un des villageois tue : prend un autre visage et autorise l’ensemble de ses coéquipiers à massacrer tout le village. La haine appelle à la haine, la violence appelle à la violence et Kenichi Inuzuka se régale de ces images sensationnelles qui représentent dorénavant sa raison de vivre et sa jouissance d’une vie.
Encore une fois du grand Front Mission avec des planches toujours aussi impressionnantes de détails et de dynamisme avec une mise en scène cinématographique du plus bel effet. Mais plus que cela, cet arc du berger (qui sera probablement le dernier) est enfin parvenu à ce qui lui était reproché dans plusieurs des arcs précédents : sa narration bancale et ses personnages bâclés. Ici absolument tous les protagonistes témoignent d’une volonté propre à graviter autour de Kai qui représente à lui tout seul la beauté et l’horreur de la guerre.
Car si d’un coté la forte cohésion d’équipe permise par le berger représente une belle leçon de vie et d’entraide, cet avantage se fait au prix de plusieurs centaines de vies dont certaines totalement innocentes au conflit (génocide du village). Idem pour le cas tragique de Shin dont l’excessive bonté a finit par l’entrainer dans la spirale de la folie humaine. Bref : une profondeur sans machiavélisme enfantin et une intrigue dont on a décidément hâte d’en connaitre le dénouement.