C’est la fin : Kai s’est fait abattre par Shin et Tamira est parvenu, à l’extrême limite de sa vie, à télécharger le virus au sein même du quartier général USN. Ce qui a eu pour effet de neutraliser complètement l’ensemble des wanzers ennemis…et assurer une victoire écrasante coté OCU. Mais la troupe du berger a plus important à faire : leur capitaine est en danger et, jusqu’au bout, ils resteront à ses cotés.
Pendant ce temps, le démon Kenichi Inuzuka rend une petite visite improvisée à la grand-mère de Kai et Shin Tsuneki. Laquelle lui confirme combien les deux frangins s’entendaient à merveille et qu’elle regrette de ne pas avoir eu assez d’argent pour les empêcher de s’enrôler dans l’armée. Qu’importe, ce qui est fait est fait. Au plus grand plaisir de Kenichi qui, comme toujours, semble prendre un malin plaisir à photographier la cruauté humaine.
Beau et tragique seinen que FM Dog Life & Dog Style. En dix tomes, Yasuo Otagaki au scénario et C.H.Line au dessin seront parvenus à nous faire aimer tout une poignée de personnages en assistant à leurs faits de gloire, leur dépression, et leur trépas. Plus que jamais, Front Mission est un manga futuriste fermement ancré dans l’horreur de la guerre. Mutilations, viols, génocide, torture, trahison, cupidité, vanité : toutes les plus exécrables facettes de l’être humain défilent au cours de ces mini-histoires et de ces héros/anti-héros d’un conflit qui les dépasse.
Heureusement, une touche d’émotion subsiste, notamment illustrée par l’amitié, l’amour, la fraternité, le sexe (of course), et la solidarité. Cela notamment au travers de l’histoire du berger où, malgré son issue tragique, les auteur nous montrent que, oui, l’être humain a aussi du bon en lui. Dommage que la fin, avec Kenichi Inuzuka en figure de proue censé symboliser les horreurs de la guerre, ne soit un tantinet abstraite. Anyway, Front Mission est un seinen incontournable qui parvient à délivrer une qualité quasi-constante sur ses 10 tomes. Si vous ne l’avez pas encore fait, précipitez-vous dessus.
