Chris (Clive Owen) et Frank (Billy Crudup) sont deux frères aux chemins très différents. Le grand a choisi la voie du banditisme, le petit a préféré s’enrôler dans la police. C’est pourquoi, en 9 ans de détention, Frank n’est jamais venu visiter une seule fois son grand frère. Pourtant, il veut croire en sa rédemption, et lui offre un logement, le pistonne pour du boulot, bref, fait tout pour qu’il se réinsère dans la société. Mais chassez le naturel, il revient au galop.
Rien à dire sur l’emballage, Blood Ties est léché, aussi bien au niveau de la réalisation, bravo M. Canet, que des personnages principaux. Durant les 2h, on s’immerge totalement dans l’histoire de ces deux frangins qui, malgré leur différence, ne peuvent s’empêcher de renier leurs liens de sang. Dommage que les personnages secondaires, notamment les femmes, n’aient pas plus d’importance et se contentent, la plupart du temps, de suivre l’action.
Exception faite pour le personnage de Marion Cotillard, Monica, qui offre un peu plus de profondeur. On aurait aimé également plus de focus sur Vanessa et Natalie, interprétées par les sublimes Zoe Saldana et Mila Kunis, et Anthony Scarfo (Matthias Schoenaerts). Très bon point, par contre, pour la bande originale, que je n’ai cessé de shazamer tout le long du film. Croyez-moi, il y a du lourd.
Surtout, c’est cette ambiance de violence et de mal-être familial, doublée d’une mise en scène maitrisée, qui permet au film de se démarquer de la masse. Car, du coté de l’histoire, il faudra bien concéder qu’on est dans le classicisme le plus absolu avec le grand bandit qui essaye de se racheter mais n’y parvient pas. Et dommage que la fin soit mal ficelée, même si on comprend où Guillaume Canet voulait en venir. À voir si vous êtes fan de polar à l’américaine.
