L’heure est grave : nous sommes à Dallas le 22 novembre 1963, et selon la BD de Kevin Yamagata, le président Kennedy trouvera la mort lors d’un défilé public. Seul moyen d’empêcher une telle catastrophe : se sacrifier. Mais si Kevin meurt, ce sera la « fin du monde » dixit le terrifiant Billy Bat. Mais notre héros est fermement décidé et rien ne pourra l’arrêter.
C’est pourquoi le mystérieux homme aux lunettes d’argent enjoint Oswald à tout faire pour protéger Kevin…mais ce sera finalement une toute autre personne qu’il lui faudra sauver. Et cette personne, c’est Jackie : emmenée malgré elle sur un chemin qui changera sa vie du tout au tout et, inéluctablement, la confrontera à Yamagata.
Bon tome, encore une fois, avec ces différentes croisées s’imbriquant les unes aux autres et construisant une intrigue de plus en plus folle. À ce propos, le personnage d’Oswald fait indéniablement partie des meilleures et son histoire est vraiment touchante. C’est ça la force Urasawa : et parions que l’arrivée d’un co-scénariste ne peut lui être que bénéfique tant l’auteur a la mauvaise manie de partir en vrille à la fin de ses différents mangas (remember 20th Century Boys).
Saluons enfin l’excellente mise en scène de l’auteur et sa capacité à faire vivre les évènements grâce à des agencements astucieux et diablement efficaces. Pas étonnant que Guillermo Del Toro adapte Monster en série TV. Vous l’aurez donc compris : Billy Bat est une oeuvre passionnante et il serait dommage de la bouder si vous n’avez pas encore sauter le pas.