Alors que le sinistre Henry se prépare à tuer Kenji, ce dernier parvient à le faire revenir à la raison en invoquant sa mère. Non, elle n’aurait pas aimé qu’il devienne comme ça. Le Billy Bat pour qui il a tué tant de personnes innocentes n’est pas le vrai Billy Bat. Mais Henri est-il prêt à entendre la vérité ? Et qu’est-il advenu de maître Zofû ? Alors que tous les indices se mettent peu à peu en place, quelque chose de sinistre s’apprête à tout bouleverser.
Malgré un gros cliffhanger à la fin du tome, je dois avouer être resté sur ma faim. J’ai l’impression que l’auteur s’étire un peu trop en longueur histoire de prolonger le suspens et ne cesse de rajouter des éléments de narration. Du coup, plus l’intrigue avance, moins on en sait : ce qui est quelque peu frustrant. Puis ce parti pris d’impliquer notre réalité contemporaine dans cette fiction n’est pas sans risque.
Autant, jusqu’alors, ça ne me dérangeait pas tant que ça. Autant maintenant, avec l’inclusion d’Albert Einstein dans l’équation, je suis de plus en plus circonspect. Ceci-dit, l’histoire se lit très rapidement et Urasawa sait toujours autant y faire en matière d’agencement. Je croise les doigts pour que l’influence de Takashi Nagasaki, son co-scénariste, l’enjoigne à ne pas multiplier les pistes.
Remember 20th Century Boys/Monster : deux mangas qui démarrent sur les chapeaux de roue mais qui, arrivés aux 3/4 de l’aventure, s’embourbent dans une histoire sans queue ni tête. Ici, on en est pas encore là mais on flirte dangereusement avec la frontière de non retour. Il est temps de faire avancer les choses…et le cliffhanger de fin pourrait bien être la réponse à nos souhaits.
