Pete (Paul Rudd) et Debbie (Leslie Mann) sont ensemble et ont tout les deux passé le cap de la quarantaine. Et ils le vivent bien. Enfin, ils font semblant de bien le vivre. Pete a son père qui lui pompe de l’argent tous les 1er du mois sous prétexte qu’à la soixantaine passé, il a inséminé sa femme et hérité de triplés. Debbie se rend compte quant à elle qu’elle ne partage plus grand chose avec son mari et que leurs goûts en matière d’intimité et de musique n’ont strictement rien à voir.
Et pour cause, Pete est propriétaire d’un label de musique mais semble incapable de voir les artistes tendances qui pourraient percer sur le marché actuel. Ce qui plombe son activité et donc sa croissance. Résultat : il va peut-être falloir vendre la maison et ça, Debbie ne l’acceptera pas du tout mais alors pas du tout du tout. Est-ce la fin de l’aventure ?
Mordant et cynique, 40 ans mode d’emploi s’attaque avec délice aux tracas de la vie de quarantenaires. Engoncés dans un quotidien de parents assaillis par les viscitudes de la vie, et campent leurs personnage de manière très juste et, surtout, très drôles. L’alchimie entre Leslie Mann et Paul Rudd est palpable et on sent la narration au service d’une satyre cruelle mais juste des risques de la quarantaine. Dommage ceci-dit que l’intrigue ne soit autant en dehors des réalités du quarantenaire lambda : superbe maison, voitures haut de gamme, prêts de 80 000 $.
Il aurait été plus sage de s’attaquer à un couple normal avec de vrais problèmes plutôt qu’un couple aisé et de vrais faux problèmes. Pas fans non plus de la logique pro-life de l’histoire qui veut qu’à partir du moment où l’on tombe enceinte, peu importe les conditions, l’avortement n’est même pas abordé. Mis à part cet enrobage un poil conservateur et arrière garde, 40 ans mode d’emploi réussit le principal : nous faire rire avec un certaine finesse.