Obama le sait : la population US d’origine hispanique y est pour quelque chose dans sa victoire. D’ailleurs de plus en plus de critiques se font au sein du GOP pour avoir mené une politique de fermeture envers cette frange de la population.. pas n’importe quelle frange puisque c’est celle qui bénéficie du taux de natalité le plus élevé de toute l’Amérique. Or, cela commence à faire un moment que l’état libre de Puerto Rico (ex colonie des États-Unis) souhaite appartenir aux US.
Ainsi, lors d’un référendum dont les résultats furent publiés récemment : 61% des habitants se sont prononcés en faveur d’une intégration aux États-Unis contre seulement 5% pour une indépendance totale. Il ne manque donc plus que l’aval du congrès américain pour que ce souhait soit réalisé. Seulement voilà, le GOP représente une partie importante au sein du Sénat où il dispose de 47 sièges (contre 51 pour les démocrates) et surtout dans la chambre des représentants où il y détient la majorité. L’occasion de renouer avec sa popularité ?
Je pense qu’il y a de très grandes chances qu’un nouvel état voit le jour dans la mesure où d’une, Obama avait promis de respecter la décision du référendum et de deux, ce serait l’occasion pour le GOP de redorer son blason. Surtout que les Porto-ricains sont connus pour leur patriotisme et leur volonté de défendre le sol américain (près de 100 000 d’entre eux ont déjà fait leur service militaire) : chose qui ne devrait pas déplaire aux républicains.
Ca + le fait que le précédent gouverneur de Puerto Rico, Luis Fortuno, était un républicain convaincu et en faveur d’une intervention minimale de l’Etat dans les ingérences économiques et sociales. Quoi demander de plus ? Certes, le nouveau gouverneur Alejandro Garcia Padilla (à prononcer à l’espagnol s’il vous plait) est démocrate mais cela ne devrait pas vraiment poser de problèmes puisque lui aussi est en faveur d’une intégration aux Etats-Unis d’Amérique. La seule inconnue reste les craintes de Wall Street vis-à-vis des futures mesures fiscales de la part du démocrate : rappelons que Fortuno souhaitait, afin de réduire la dette (67 milliards de $ tout de même), augmenter les taxes de l’ensemble des citoyens et réduire les aides sociales. Mais quel que soit leur réaction, cela ne devrait pas avoir d’effet majeur sur la création d’un 51ème état des États-Unis. Comment ? Qui a dit que c’était Goldman Sachs qui décidait de tout ?