En orientant sa politique emploi vers les entreprises, via une baisse des cotisations salariales (et notamment la suppression des cotisations familiales), François Hollande s’est inscrit dans la droite lignée du Medef. Lequel a, du coup, soutenu l’initiative du président puisque cela permettra aux entreprises d’avoir une meilleure marge (économie de 162 euros pour un salaire de 3000 euros brut) et, peut-être, d’embaucher davantage de salariés.
Car aucune garantie n’est encore apportée quant à ce que les entreprises feront de cette nouvelle manne financière : peut-être l’investiront-elles dans de nouveaux recrutements, peut-être en profiteront-elles pour augmenter les salaires, voire, pourquoi pas, augmenter le budget com/marketing. On en sait rien. Reste que cet effort visant à donner plus de visibilité aux entreprises est appréciable…à partir du moment où celles-ci jouent le jeu. Car il n’y aura pas de contreparties.
Forcément, cela est inacceptable pour l’extrême gauche et notamment le PG, dont le président Jean-luc Mélenchon appelle à une rupture nette et franche des partis de gauche traditionnelle avec le gouvernement Hollande. Au contraire, chez les centristes, ce revirement à droite a incité Jean-louis Borloo, président de l’UDI et François Bayrou, président du Modem, à tendre la main au PS. Quant à l’UMP, ceux-ci sont évidemment bien embettés par cette politique puisqu’il s’agit, à la base, de la leur. Quand on vous dit que UMP/PS = même combat :p