Larry Ellison, PDG d’Oracle, a clairement indiqué son intention de s’accaparer la place de n°1 dans les logiciels informatiques B2B en lieu et place d’IBM. Oracle peut en effet se permettre de telles déclarations puisqu’ils sont déjà parvenus à obtenir le leadership dans le secteur des logiciels de bases de données avec Oracle et des progiciels (ERP).
Notamment, Ellison souhaite s’emparer du segment des serveurs haut de gamme, domaine dans lequel IBM bénéficie encore d’une solide assise. Et c’est peu dire vu qu’Oracle sont actuellement n°4 sur le marché (6,1%) derrière Dell (15,6%), HP (29,3%) et donc IBM (27,3%).
Y a du chemin à faire effectivement. A ce sujet Larry Ellison se justifie en comparant sa situation à celle d’Apple avec un focus sur des produits haut de gamme offrant de meilleures marges et en délaissant les serveurs informatiques bas et moyen de gamme jugés moins rentables.
D’où le choix logique de tout intégrer et proposer une solution tout-en-un : Disque dur + SGBDR (Système de Gestion de Bases de Données Relationnelles) + réseau. Cela leur assure un meilleur contrôle des coûts et un prix en aval moins onéreux pour le client. Après ça rend aussi le client final plus dépendant d’Oracle donc c’est à double tranchant…
C’est sur. Surtout que quand une entreprise décide d’investir dans de nouveaux serveurs ou ERP, elle se projette sur du long-terme (et c’est peu dire tant les entreprises rechignent à renouveler leur parc informatique). Quoiqu’il en soit, s’il est bien un domaine où Oracle ne souhaite pas concurrencer IBM, c’est bien celui des services B2B.
Par services B2B, on entend principalement les services d’intégration (design, développement et maintenance de solutions informatiques visant à améliorer la productivité d’une entreprise dans un certain domaine d’activité) et l’infogérance où l’entreprise décide d’externaliser son parc informatique ainsi qu’un business process bien déterminé (ex : le traitement d’opérations de cartes de crédit pour une banque).
C’est bien compliqué tout ça ! C’est pour ça qu’on évite de faire des news sur l’informatique… Anyway, il va sans dire qu’Oracle bénéficie d’un bon nombre d’avantages concurrentiels, que ce soit en SGBDR ou en ERP où, contrairement à SAP, l’entreprise a su investir en conséquence dans le cloud. Après pour les serveurs haut de gamme perso je vois mal comment ils comptent rattraper leur retard. Même s’ils ont de meilleurs marges, ça n’empêche qu’en termes de part de marché ils sont bien à la masse.
En tout cas désolé pour le caractère trop sérieux de la news (d’où la raison d’être des memes. Oui ça fait chier tout le monde (sauf les geeks hardcore -nous on est des geeks softs-), mais ça reste important de parler informatique de temps en temps !