C’était en 2012 lors du Printemps Arabe. Nier avait 17 ans. Ce qu’il lui est reproché : « Manifestation, Incitation à la manifestation, et appartenance à une mouvance terroriste ». Sachant que son inculpation s’est fait sans preuves : le procès ayant été expédié après que Nimr ait fait des aveux sous la torture. Or, celui-ci a désormais épuisé tous ses recours et la sentence qui l’attend est inévitable : décapitation suivi d’une crucifixion jusqu’à ce que son corps pourrisse. Pourquoi un tel acharnement ? Peut-être parce que Nier est le neveu d’un fervent opposant au régime, le cheikh al-Nimr.
Lequel a lui-même été condamné à mort, le 15 octobre 2014, pour « Désobéissance au souverain et port d’armes ». Cela étant dit, difficile d’être surpris dans un pays où un simple blogueur ayant osé critiquer l’Islam se voit condamné à 10 ans de prison + 1000 coups de fouets. Mais ce qui me choque le plus, en l’occurence, c’est peut-être cette récente nomination de l’Arabie Saoudite au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. Sans compter le fait que la France, ainsi que bien d’autres pays occidentaux, entretient d’excellentes relations diplomatiques et commerciales avec le régime du roi Al Saoud. J’imagine qu’on entendra pas beaucoup parler de cette affaire à la télévision.
