
« Tu n’es qu’un vieil homme qui a peur de se retrouver seul ! » lance Izuku Midoriya alors que lui, Shigaraki Tomura et les différents possesseurs du One For All, assènent un ultime coup à All For One. Ainsi fut vaincu « L’Empereur du Mal ». […] « Quand le professeur m’a dévoré, j’ai cru que c’était la fin… » se rappelle Shigaraki. « C’est toi qui m’a empêché de me désagréger complètement, mamie ? Et Black Mist… Merci pour tout ». […] « En fin de compte, c’est toi qui avais raison, Izuku… Je n’étais qu’un gamin en pleurs ! Je n’ai même pas été fichu de démolir ta main ! ». « Je ne peux pas excuser tes crimes… » lui répond Midoriya. « Et je ne peux pas excuser tes crimes… C’est pour ça que je t’ai combattu… Je devais t’arrêter mais je voulais aussi que tu renonces par toi-même pour briser le cycle de la souffrance et de la haine ! ». « Ha ! » semble s’amuser Shigaraki à ces paroles des plus naives. « Si Spinner est encore en vie… ». La ferme intention de poursuivre nos rêves.


Et voilà, c’est la fin de l’un des plus grands shonen de ces dix dernières années. Et malgré son classicisme, sa prévisibilité, son manque flagrant de dramaturgie à l’encontre des gentils, sa simplicité, son manque de focus sur certains personnages secondaires marquants… Force est de constater que My Hero Academia aura marqué les esprits. Ne serait-ce que par cet élan de bravoure inconscient dont a fait preuve Deku au premier chapitre de ce manga. Très peu d’entre nous seraient capables d’un tel sacrifice et pour cause, l’instinct de préservation est quelque chose de figé en nous. Et de précieux ! Si All Might n’avait pas été là, Midoriya et Bakugo seraient probablement morts à l’heure qu’il est. Mais si Izuku n’avait pas agi comme il avait agi, All Might n’aurait jamais rencontré le plus grand de ses héros. Et le monde ne serait peut-être pas sauvé. « Poursuivre nos rêves et ne jamais cesser d’y croire ».



À l’époque des scans, la conclusion avait été critiquée pour son manque de visibilité quant au devenir romantique de certains personnages. Notamment Izuku et Ochaco qui, clairement, sont LE couple phare de ce manga. Et après l’avoir lu, je dois bien admettre que le chapitre épilogue est magnifique. Chargé d’émotions et prompt à donner la larme. Cela étant dit, les derniers chapitres étaient eux-aussi très bons. Avec notamment la conclusion de la famille Shigaraki très poignante. Tragique et chargée d’une pointe d’espoir à la toute fin.

L’un des bons points de My Hero Academia aura été d’humaniser grandement les méchants. Montrer que derrière les criminels se cachaient souvent des parias et autres rebuts de la société. Incompris, différents et ayant fini par exploser en accumulant une rancoeur tenace à l’encontre des autres. J’ai également apprécié la lucidité de Kohei Horikoshi quant à l’immuabilité des injustices sociales à travers le monde. Même avec la bonne volonté d’un nombre croissants d’individus, il y aura toujours des tragédies. Mais l’essentiel est de faire de notre mieux pour se comprendre, s’entraider… et poursuivre nos rêves. Merci, Horikoshi-san. Merci, My Hero Academia !



