Probablement l’un des chapitres les plus dark de My Hero Academia. Si ce n’est le plus dark. Nés d’une femme prostituée. Morte en donnant naissance à deux enfants qu’elle ne voulait probablement pas. Ou a t-elle été assassiné ? AFO ayant volé son alter, je ne serais pas étonné qu’il l’ait consumé de l’intérieur. Après tout, il ne s’est pas gêné de la dévorer de l’extérieur. Pour survivre, certes. Et par instinct. Une chose à noter est qu’il n’a à aucun moment dévoré son jeune frère, Yoichi Shigaraki. Preuve d’une certaine humanité qui ne l’aura quitté qu’à la mort de Yoichi. N’allez pas croire que AFO était un exemple de bonté à ses cotés, ceci-dit. Il n’hésitait pas à le violenter dès que celui-ci tentait de le contredire. Mais il l’a toléré et (contraint) à rester près de lui. Un peu comme un toutou battu dont il serait le propriétaire. Son plus grand cadeau à l’égard de Yoichi ? Lui avoir donné un nonosse (alter) qu’il estimait inutile. Sans savoir que cela mènerait quelques décennies plus tard à sa débâcle. Nés dans la saleté, un nouveau-né condamné à l’obscurité, l’autre amené à la lumière par la force d’un rêve. Quelle ironie que ce même rêve ait été la raison ayant poussé à All For One à adopter son nouveau nom tout en couvant l’ambition d’un méchant de comics.
On comprend également mieux pourquoi il déteste autant Kudo, deuxième possesseur du One For All. Libérateur de son traitre de frère. « Moi qui t’ai donné un alter ! Moi qui n’ai rien donné à qui que ce soit à part toi !!! ». Voilà ce que AFO ressentait après que Yoichi ait fui avec Kudo. Fichtre ! Je ne m’attendais pas à avoir un flashback sur les origines de AFO mais autant vous dire que je suis agréablement surpris. Cette saleté qu’il abhorre depuis toujours et qu’il n’a eu de cesse de symboliser le reste de sa vie. Kohei Horikoshi nous livre un arc final impeccable malgré un classicisme shonen peu prompt aux prises de risque. Allez, la suite ! Il est temps d’en finir une bonne fois pour toutes avec l’Empereur du Mal.
