Voilà qui ne va pas aider l’Islam à se débarrasser, entre autre, de son image de religion patriarcale. À savoir une religion faite par les hommes pour les hommes. Dans cette affaire, l’ensemble des femmes se rendant à la Mosquée de Paris ont été invitées à prier au sous-sol au lieu de la salle principale. Raison : elles seraient « trop bruyantes » et perturberaient la concentration des hommes.
Cette décision, le collectif des « Femmes dans la Mosquée » ne l’accepte pas et propose plutôt de faire en sorte que femmes et hommes puissent prier dans la même sale, sans rideau de séparation. Proposition rejetée par la Grande Mosquée de Paris qui dénonce des manipulations orchestrées par « un groupuscule d’activistes » et justifie sa décision par une affluence croissante des femmes durant les cinq prières de la journée.
Pour Harane Karimi, représentante des « Femme dans la Mosquée », c’est typiquement « ce genre de comportement qui valide la violence faite aux femmes ». De même, ce n’est pas avec ce genre d’affaire que les Français non musulmans parviendront à vivre en harmonie avec une religion qu’ils considèrent comme contraire au fondement même de la République et de ses trois piliers (Libérté-Égalité-Fraternité).
Là dessus, il n’existe pas 10.000 solutions : soit l’Islam de France s’adapte aux principes républicains, soit le schisme entre pratiquants et non pratiquants restera béant. Le problème est que certains musulmans considèrent qu’il n’existe qu’un seul Islam, immuable, et que, dans ce cas précis, le statut de la femme doit rester circonscrit à des règles autrement plus contraignantes que les hommes. Même si, sur ce dernier point, certains affirment que la femme a une place tout aussi importante que l’homme mais que ce dernier détourne certains préceptes à son avantage.
