Moi, Tonya : « Contre le reste du monde »

Tonya

« Je m’appelle Tonya, Tonya Harding »

Dès qu’elle fut sortie du ventre de sa mère, Tonya Harding comprit qu’elle n’était destinée qu’à une chose —> Le Patinage Artistique ! Et cela, sa mère le comprit très vite. « Le problème, c’est qu’elle ne m’aimait pas des masses » déclare Tonya bien des années plus tard. « Et je suis certaine que ça a eu un impact sur nombre de mes déboires. Enfin, bref ! Où en étions-nous ? ». Sur la glace dès l’âge de 3 ans, Tony remporte sa première médaille à 6 ans. « Mais ça n’était jamais assez pour ma mère ! Elle me battait souvent ! L’alcool fait des ravages, vous savez… ». Puis en 1991, lors du Championnat des États-Unis, Tonya est la première Américaine à oser tenter un triple axe. « Et j’ai réussi !!! Vous vous rendez compte de l’exploit ? C’est à ce moment précis que je fus la personne la plus heureuse du monde. La discipline me reconnaissait enfin et je savais que j’étais la patineuse la plus forte. Puis tout a basculé. J’imagine que vous êtes ici pour que je vous parle de Nancy Kerrigan ? Bien ! Parlons de Nancy Kerrigan ».

Tonya

Moi qui m’attendais à voir un biopic sur une championne incontestée de patinage artistique ! Cela ne fut point le cas ! Si Tonya Harding avait eu une meilleure mère et la clarté d’esprit de se caser avec un homme digne de ce nom (voire de ne pas se caser du tout), elle aurait pu décrocher le monde ! Mais parce qu’elle a été éduquée dans une violence permanente, Tonya s’est dit que c’était normal de se faire battre par son mari. Clairement —> Ce type, Jeff Gillooly, est un parasite humain. Sans oublier son ami et auto-proclamé garde du corps de Tonya, Shawn Eckardt. S’il fallait illustrer la nécessité absolue de s’entourer des bonnes personnes, « Moi, Tonya » serait l’une des oeuvres que je recommanderais en priorité ! Plus qu’une invitation à témoigner des exploits sportifs d’une jeune roturière, cette oeuvre montre avec une certaine maestria le bilan désastreux d’une série de mauvais choix. Et, fichtre, Margot Robbie incarne à merveille cette Tonya Harding aussi paumée qu’inconsciente !

Tonya

De même, j’ai été très impressionné par la prestation de Allison Janney dans le rôle de LaVona Harding ! Quel bagout ! Et quelle cruauté. C’est elle, en premier lieu, qui a détruit sa fille. Puis Tonya s’est détruite à son tour en persistant à vouloir rester auprès d’un sous-homme. « Ma mère m’avait donné tellement peu d’amour que j’avais l’impression qu’il était la seule personne à m’aimer pour ce que je suis. Qu’importe le nombre de fois qu’il me frappait et m’insultait ». Au-delà du scandale Nancy Kerrigan qui bouleversa les médias US en 1994, Moi, Tonya sonne comme un avertissement à toutes ces femmes qui, pour une raison ou une autre, restent avec des personnes qui leur sont toxiques. Physiquement et/ou mentalement. « Réagissez avant qu’il ne soit trop tard. Ou vous finirez comme moi ». Foncez voir ce film et vous vous en rendrez compte de la manière la plus douloureuse possible.

Tonya

7,5/10

*Coup de Coeur*

Fondateur de YZGeneration, YummyZ, Ikke et Bang. Alter ego de Fafa Le Geek.

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