Ce jour-là, Éric aurait dû mourir. « Mais cette femme à la voix merveilleuse m’a sauvé la vie ». [….] « Je ne cesserai pas de la chercher ! » s’énerve le prince alors que la reine l’enjoint à assumer ses responsabilités royales. « Combien de naufrages te faudra t-il avant que tu reviennes à la raison ? Les Dieux des Océans n’ont de cesse de maudire l’humanité ! Pourquoi vouloir sans cesse partir à l’aventure et poursuivre une fille qui n’existe que dans ton esprit ? ». « Parce que je ne suis pas fait pour ça… Et elle était réelle, j’en suis persuadé ! ». « C’en est assez… » conclut la reine. « Désormais, tu ne quitteras plus le palais ! ». […] « C’en est assez, Ariel ! » conclut Triton, le Roi des Océans. « À partir de maintenant, je t’interdis formellement de rejoindre la surface ! Tous les hommes sont des monstres ! ». « Il était différent ! » persiste Ariel. « C’est un ordre !!! ». Mais comment vouloir emprisonner une âme aussi libre ? « Caressant le rêve de partir là-bas ». Ainsi commença l’histoire de la Petite Sirène.
Je ne m’attendais pas à sortir de cette séance en étant convaincu d’avoir assisté à la meilleure adaptation live d’un Disney à ce jour ! Certes, la plupart des films n’étaient pas très convaincants (à quelques exceptions près) mais La Petite Sirène ne se contente pas d’être une adaptation correcte. Elle fait en sorte de donner un écrin nouveau à l’oeuvre première ! À travers de nouvelles chansons, de nouvelles scènes et quelques remaniements narratifs bien vus. Et en parlant des chansons, quelle bande originale impériale ! Portée par l’une des plus belles voix qu’il m’ait été donné d’entendre. Pas étonnant que Halle Bailey ait été castée dans le rôle d’Ariel. Son chant mélodieux et vibrant est en tout point similaire à celui d’une sirène.
Prompte à toucher les coeurs et faire résonner les âmes. Au-delà de ça, l’humour est parfaitement assaisonnée grâce au tandem Sébastien X Eurêka. On regrettera ceci-dit un Polochon quasiment transparent. Au niveau de l’acting, outre le sans-faute de Halle qui, au delà de la voix, EST Ariel, Jonah Hauer-King s’en sort bien en Prince Éric ! J’avais mes doutes mais son jeu solide et sincère les a progressivement effacés. Quant à Melissa McCarthy en Ursula et Javier Bardem en Roi Triton, ces mastodontes sont à la hauteur de leur réputation. Globalement, tous les second rôles sont réussis.
Il ne manque ainsi dire quasiment rien à ce film puisqu’il reste fidèle à l’histoire tout en la réinventant suffisamment pour qu’elle ne paraisse pas dépareillée au regard du statut de la femme dans nos sociétés d’aujourd’hui. Ariel est notamment plus affirmée et fait en sorte de ne pas entrer dans le piège de la « Princesse Disney qui se fait sauver par son prince ». Loin de là ! Quant à Éric, son attirance pour Ariel muette est bien plus naturelle que dans le dessin animé.
Niveau visuel, mis à part leur abondance et un curieux effet « fond vert » eu égard à la profondeur des océans, je n’ai pas grand chose à redire. En espérant que les prochaines adaptations live de Disney s’inspirent grandement de cette Petite Sirène. Il était temps que l’on se remette à rêver.