Maintenant que Muzan est affaibli et temporairement immobilisé grâce au sacrifice de Kagaya Ubuyashiki et le sceau sanglant de Tamayo, la première et ultime occasion des pourfendeurs de démon d’en finir pour de bon est apparue. « Tout ce que vous faites est futile ! » rugit Muzan. « Maintenant que je vous ai piégé dans cette forteresse infinie, vos vies m’appartiennent ! ». […] « Tu es celui qui a tué ma soeur ! » rappelle Shinobu Kocho au Démon de Haut Rang, Doma, N°2 au sein de la plus haute hiérarchie établie par Muzan. « Hooo… Oui ! Je me souviens d’elle ! » sourit l’intéressé entouré par des corps de femmes sans vie. « Elle était si gracieuse ! Si légère ! J’aurais tellement aimé la dévorer mais, hélas, l’aube menaçait d’arriver ». « Toutes les vies que tu as ôté… » bout Shinobu de colère. « N’y as-tu jamais pensé ?! ». « Je n’ai fait que les libérer de leur souffrance… » répond Doma. « Après la mort, il n’y a rien. N’est-ce pas là l’état de grâce absolue auquel vous aspirez tant, humains ? ». Peu de temps avant qu’elle ne rende son souffle, Kanae Kocho, la grande soeur de Shinobu, aurait aimé que sa moitié de coeur ne suive pas le chemin de la vengeance. « Tu n’y arriveras pas ». « Et pourtant… Je vais le tuer ici et maintenant ! » jure le Papillon de Nuit. « Car je ne peux faire autrement !!! ».
Quel film. Quel incroyable moment cinématographique que La Forteresse Infinie Part I. Le premier tiers, à savoir le combat entre Shinobu et Dama, et le dernier tiers, soit le combat entre Akaza et Giyu Tomioka X Tanjiro Kamado, sont notamment incroyables. Quand bien même la joute avec Shinobu aurait mérité un peu plus de substance. Notamment autour de Dama qui avait été vite introduit lors de la S04 (ou fin de S03). J’aurais également apprécié voir davantage Shinobu dans un autre arc mais qu’importe, la dramaturgie de ce duel parvient à faire effet. Le désespoir, notamment, alors qu’une jeune femme déterminée donne tout ce qu’elle a face à un monstre bien plus fort qu’elle, est palpable. Quand on voit combien Giyu et Tanjiro ont lutté face à Akaza (N°3 des démons de haut rang), il était tristement évident que Shinobu n’avait aucune chance. Et pourtant, j’ose croire qu’elle parviendra à vaincre ce monstre dans l’au-delà. À Kanao Tsuyuri de concrétiser sa dernière volonté.
Du coté de Zenitsu Agatsuma et son combat contre Kaigaku, je dirais que c’est le tiers le moins convaincant. Pour la simple et bonne raison que Kaigaku, disciple du même maître que Zenitsu, Jigoro Kuwajima, n’a jamais vraiment été introduit jusqu’alors. Difficile, dès lors, de s’attacher à son histoire. Zenitsu aura tout de même eu un bon focus. Et quelle aura ! Je ne m’attendais pas à ce qu’il ait une telle prestance un jour. Enfin, le dernier tiers est incontestablement celui qui mettra tout le monde d’accord. Qui aurait pensé que la psyché de Akaza serait si développée et réussie ? Lui qui se sera en vain donné corps et âme pour protéger ses proches. Au point de tout oublier et passer des centenaires à parfaire son art martial en oubliant l’essentiel de son humanité. Qu’il s’agisse de la mise en scène ou de l’écriture, le combat final entre Akaza, Giyu et Tamaro aura été exceptionnel. Chacun d’entre eux parvenant à se surpasser pour permettre à leurs rêves de survivre. J’ignore pourquoi les lectrices et lecteurs de Kimetsu ont été déçu(e)s de cet arc final mais, pour l’heure, je suis conquis.
