Un an après la mort de Amanai Riko, en août 2007 : « On y vaaa ! » annonce Ieiri Shoko alors qu’elle et Getou lancent une gomme et un crayon en direction de Gojou. « Ça marche ! » leur fait savoir le concerné alors que la gomme l’a pourtant touché. « Huh ? ». « Une sélection automatique de tes cibles ? » devine un Suguru aux cernes apparents. « Yup ! » répond Gojou. « Et je suis la cible de cette technique ! ». L’objectif étant de discerner les objets dangereux (crayon) des objets inoffensifs (gomme). « La force, la masse, la vélocité et la forme de l’énergie maudite… » poursuit Gojou. « Je suis désormais immunisé à toutes sortes d’attaques physiques mais pas encore contre les poisons ». De fait, la perspective d’avoir frôlé la mort suite à son combat contre Toji Fushiguro a rendu le prodige bien plus puissant qu’auparavant. « Ainsi, je pourrai conserver la technique sans limites avec des ressources minimales ». « Ton cerveau finira par frire ! » peine à y croire Shoko. « Pas si je maintiens ma technique d’inversion… » réplique Gojou. « De cette façon, le cerveau frit redevient neuf et ainsi de suite ! ». « T’es vraiment devenu le plus fort de tous les exorcistes, hinn ! » admet Shoko. « Si seulement tu l’étais devenu un peu avant ».
« Pourquoi est-ce que je fais tout ça ? Pour… eux ? ». Dès lors que Getou a rendu l’humanité responsable de la mort de Riko, c’en était fini de sa psyché. Malgré le voeu pieu qu’il avait prononcé alors même que Gojou s’apprêtait à basculer du coté qui est le sien aujourd’hui. Il n’est pas parvenu à sauver son âme mais a maintenu intègre celle de son meilleur ami. À vrai dire, je suis surpris que Getou ait résisté aussi longtemps tant cette hantise n’a eu de cesse de se répéter dans son esprit. Un an après. C’est long. Il aura fallu d’autres morts parmi ceux qu’il considère comme « méritant de vivre » pour le faire vriller. Le plus effrayant, dans cette histoire, est que Gojou n’a rien vu venir. Lui qui était pourtant la personne qui le connaissait le mieux. Gageons qu’il a appris de ses erreurs avec ses élèves qui font désormais partie de sa famille de coeur. « Comme toi, Getou, malgré le chemin que tu as pris ».