Dans les entreprises japonaises, licencier un employé relève du véritable tabou. C’est pourquoi, bien souvent, la direction préfère pousser les indésirables à présenter d’eux-mêmes leur démission. Soit en leur présentant un « plan de retrait » accompagné de différentes aides financières, soit, en cas de refus, en les envoyant dans la salle de l’ennui. Et elle porte bien son nom : Shusaku Tani, un employé de Sony interrogé par le New York Times, y a été affecté depuis maintenant deux ans….et n’a absolument rien à faire.
Après qu’il eut refusé de démissionner de son poste, son directeur l’a ainsi affecté à la « salle de réorientation des carrières » (le nom officiel). À l’intérieur : un ordinateur, une connexion à internet…et voilà. Shusaku, comme 40 de ses pairs, s’emploie à surfer sur le net et à lire des bouquins pendant toute la journée. Depuis la crise économique, Sony et plusieurs entreprises japonaises luttent auprès du gouvernement pour introduire la notion de flexibilité dans un pays où travailler est bien souvent synonyme d’emploi pour la vie. Les temps changent.