Une chose est certaine : le gouvernement Hollande a au moins intérêt à inverser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année s’il veut s’assurer un minimum de crédibilité à l’avenir. Car c’est en effet LA promesse de François Hollande pour qui une reprise de l’emploi est la solution privilégiée dans la relance de la croissance qui n’a eu de cesse de décliner depuis la crise des supprimes. Très pédagogue dans ses propos, le président de la république s’est appliqué à assurer qu’il avait pris la pleine mesure de la crise et que les réformes structurelles prises par le passé et à l’avenir serviront à l’endiguer.
Seulement, cela prend du temps, et Hollande a tenu à souligner que l’Allemagne, dont la situation économique est bien meilleure que la notre, a lancé ce type de réformes depuis 10 ans contre 1 an pour la France Une manière de répondre à tous ceux et celles qui trouvent que le gouvernement ne va pas assez vite dans l’application de son programme.
Pour revenir à l’inversion du chômage, Hollande a évoqué la création de 100 000 emplois subventionnées, emplois d’avenir et autres contrats de génération (maintien d’un senior + embauche d’un jeune). Quant aux retraites, la durée des cotisations devrait sans surprise augmenter et, à terme, la génération Y/Z travaillera très probablement jusqu’à la mort (yeah baby !). Envisager une autre issue serait naïf : on va finir comme les japonais.
Enfin, concernant l’immobilier et la difficulté pour tous à se trouver un logement, un abattement exceptionnel sera mis en place en 2014 pour les cessions d’appartements afin d’encourager les propriétaires à vendre leurs biens plutôt que de les laisser pourrir parce que « ça reviendra plus cher dans 30 ans ». Mais au final, qu’ont pensé les français de cette intervention ? Pas grand chose : tant qu’il n’y aura pas du concret dans la vie de tous les jours, il n’y aura aucune raison de croire quoi que ce soit émanant du gouvernement actuel (et ceux à venir). Rendez-vous fin 2013 pour le bilan !
