Environ un million de ces implants de stérilisation définitive ont été vendus à travers le monde depuis 2001. Dont 240.000 en France. Or, cela fait des années que de nombreuses plaintes contre les implants contraceptifs Essure émergent ci-et-là. Et la liste des effets secondaires est non seulement importante mais très grave —> Douleurs au dos, aux abdominaux et à la nuque, troubles hémorragiques et neurologiques, phases de surdité, douleurs articulaires et musculaires. Sans compter une paralyse temporaire voire permanente des membres inférieurs. Une cliente a ainsi pu remarcher dès qu’on lui a fait retirer son implant Essure. Voilà pourquoi, pour la première fois en France, une action en justice va être intentée contre le laboratoire pharmaceutique allemand Bayer à l’origine de ces produits.
La méthode de stérilisation #essure au coeur de l’actualité des Journées Nationales du #CNGOF mais pas que… https://t.co/CShUbhmO6g pic.twitter.com/dwKcmlB5fZ
— Esanum France (@EsanumFrance) 9 décembre 2016
Sachant qu’il va falloir nommer des experts dont la mission consistera à établir un lien de causalité entre les différentes pathologies des clients et l’installation des implants Essure. L’avocat qui les représente, Me Charles Joseph-Oudin, entend faire en sorte que ce ne soit pas aux victimes de payer les frais d’expertise à l’avance. La plupart d’entre elles étant dans une situation financière difficile. Sans compter qu’il s’agit d’un domaine relevant de la santé publique. Quid de la réaction du laboratoire Bayer ? Celui-ci reconnait le risque d’apparition d’effets secondaires tout en invoquant un « rapport bénéfice/risque positif ». Étrange conception de la chose. Il pourrait s’agir d’une allergie au nickel –> Élément chimique entrant en compte dans la composition des implants. En attendant le résultat d’un procès qui promet d’être long et éprouvant, l’ensemble des avocats représentant les victimes d’Essure à travers le monde (dont l’avocate US Erin Brokovich) exigent le retrait immédiat des implants contraceptifs du marché. Ce qui serait la moindre des choses. Sachant qu’il existe des alternatives moins risquées pour les femmes souhaitant avoir recours à un tel dispositif. Le combat ne fait que commencer.