Cela n’était pas arrivé depuis 20 ans : l’ouragan Sandy a frappé de plein fouet la côte est de l’Amérique d’une manière beaucoup plus violente que prévue (plus de 80/90 mph). Au moins 15 morts ont été reportés aux US et un mort au Canada, 6.5 millions d’américains privés d’électricité dans 13 états et au moins 50 foyers dévastés sur New York. Et inutile de dire que l’ensemble des aéroports du Northeast sont fermés jusqu’à nouvel ordre.
Beaucoup de morts ont été causées par des chutes de troncs d’arbre sur des maisons ou sur les gens : ce qui rend d’autant plus impératif la nécessité pour les résidents des zones à risque d’aller s’exiler ailleurs le temps que l’ouragan se calme. Le gouverneur Jack Markell a d’ailleurs appeler les citoyens américains à faire preuve de sang froid et de bon sens. Par exemple : ne pas essayer d’aller au travail si celui-ci se situe dans une des régions touchées par Sandy (oui oui il y en a qui ont tentés le coup).
Quoiqu’il en soit, à l’heure où nous écrivons ces lignes, il semblerait que l’ouragan commence à perdre en force. Reste que voir les rues d’Atlantic City et les quartiers bas de Manhattan envahis par les eaux marque passablement. L’état d’urgence a par ailleurs été signé par le président Obama dans huit des états proches des côtes. Interrogé sur l’impact de l’ouragan sur les élections, celui-ci a déclaré que la priorité était de réparer les dégâts causés.
A noter que les Caraïbes, et particulièrement Haïti, ont eux-aussi été durement touchés par l’ouragan. Si bien que BBC a confirmé au total 85 morts si l’on inclut cette région. On remarque d’ailleurs que l’attention des médias y est quasi-absente. Preuve, encore une fois, que l’empathie du spectateur, en cas de catastrophe, intervient uniquement quand le pays ou la ville sinistré nous parle. A partir du moment où cela devient trop répétitif et/ou que l’on ne se sent aucune affinité avec les victimes, la clameur se fait moindre et les soutiens moraux/financiers quasi-inexistants. Triste réalité.
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