« Deviens fort, Rokurota ! » lui avait intimé sa mère alors qu’il n’était qu’un bébé. « Babu ! ». […] « Éloigne-toi, Sagiri !!! » hurle Genji Rokurota alors qu’une créature s’apprête à les attaquer tous les deux. C’est ce même geste de protection qui lui valut d’avoir une partie de l’abdomen en miettes. « Vous avez besoin d’assistance médicale au plus vite !!! » crie t-elle. « Décampe d’ici… » murmure Genji. « Il est déjà trop tard pour moi ». « Hors de question !!!». Sans une deuxième intervention de Gabimaru, c’en était fini de Sagiri. « Il n’a rien… » remarque le shinobi. « C’est vraiment un humain ? ». « Le Géant de Bizen » répond l’Exécutrice. « Eizen-dono était censé le protéger alors pourquoi se retrouve t-il face à nous ? ». Impossible que son senpai se soit fait tuer ! Même par un pareil monstre. « Où se trouve Eizen ?! ». « Qu’importe, il nous a pris en chasse… » se résout Gabimaru. « Ce qui signifie que je n’ai d’autre choix que de le tuer ». Or, pour cela, il va d’abord lui falloir jauger la force de son adversaire. « Comme mon ancien village me l’a appris ».
« Plutôt que de tout diviser en deux, séparer la force de l’homme et la faiblesse de la femme au combat, tu allies chaque notion et tente d’y trouver un équilibre… » réalise un Genji mourant. « Un juste milieu ». Sa misogynie naturelle m’agaçait mais force est de constater la valeur de ses dernières paroles. En faisant confiance à une femme, alors même qu’il les considérait comme fondamentalement inférieures aux hommes sur le champ de bataille, Genji prouve qu’il est possible d’élargir ses horizons. Même au dernier moment. Quant à Sagiri, j’admets l’avoir sous-estimé ! Je n’aurais jamais pensé qu’elle était capable de faire face aux assauts du Géant de Bizen par elle-même. Et pourtant… Pour peu qu’elle trouve sa voie, Sagiri est capable des plus beaux exploits en plus de résonner avec les voix intérieures de ses adversaires. « Te voilà délivrée de tes souffrances, petit géant ». Puissent-ils trouver la paix dans l’autre monde.