« La fraude fiscale c’est pas très bien quand même » : voilà le consensus global auquel sera arrivé le G8 composé, on le rappelle, des « 8 pays les plus puissants au monde » (notez bien les guillemets hein). Donc voilà, y en a marre de l’évasion fiscale qui fait perdre plus de 30 000 milliards de dollars chaque année. Ça suffit. Même si pour les mesures concrètes il faudra attendre 2014. Là c’était juste histoire de dire « STOP à la fraude fiscale ».
Car en l’état, il faudrait déjà que la France s’entretienne avec Monaco (paradis fiscal) et Andorre (paradis fiscal) sur le sujet. Et de même pour les États-Unis avec l’État du Delaware (paradis fiscal). Il n’y a de fait que la Grande Bretagne à avoir jouer le jeu en faisant signer à ses territoires d’outre-mer une convention sur la transparence des infos fiscales. En gros, viser à automatiser tous les échanges fiscaux afin qu’ils soient rapatriés dans une sorte de base de données géante où les pays diraient « Hey toi, c’est pas très bien ce que tu as fait. BAM amende in your face. »
Quant au dossier syrien, Moscou fait encore et toujours valoir son opposition à une intervention internationale en faveur des rebelles : pour lui, les deux camps ont du sang sur les mains bien qu’il persiste à apporter un soutien militaire au régime de Bachar al-Assad. Seul consensus : l’organisation d’une conférence de paix dès que possible et sur la création d’un nouveau gouvernement transitoire. Et autant vous dire que syrien n’est fait sur le sujet, le conflit durera encore et encore jusqu’à ce qu’il n’y ait plus la moindre trace de vie.
Que pouvons-nous donc retirer de cette réunion au sommet ? Pas grand chose. « Parole, parole, parole » comme dirait cette chère Dalida si elle était encore parmi nous. Autrement dit : « On a décidé de ne rien décider ». KESKYA. Après oui on se doute bien que c’est compliqué d’arriver à un consensus de la part de 8 pays ne pensant ,au fond, qu’à leurs propres intérêts. Et justement, là voilà la solution : attendre encore un peu histoire que tout le monde soit bien dans la mélasse et qu’une grosse catastrophe arrive pour enfin se dire « Bah voilà, il est de notre intérêt à tous de se bouger les fesses ».
