Récompense parmi les récompenses, la Palme d’Or du 66ème festival de Cannes sera revenue cette fois-ci à La Vie d’Adèle du réalisateur français Abdellatif Kechiche avec Léa Seydoux et une Adèle Exarchopoulos visiblement très émue. Centré sur l’homosexualité entre deux jeunes filles, ce film de 3h et quelques a sidéré le public cannois et devient le premier film français à recevoir la Palme d’Or depuis Entre les murs.
En ce qui concerne la meilleure interprétation féminine, elle ne s’y attendait pas du tout et pourtant : c’est bel et bien Bérénice Béjo, pour Le Passé, qui remporte le grand prix. Remerciant chaleureusement Asghar Farhadi de lui avoir fait confiance pour ce rôle, Bérénice peut également remercier Cannes puisque c’est lors de la présentation de The Artist que Asghar l’avait remarqué. La boucle est bouclée.
Coté interprétation masculine, c’est Bruce Bern pour Nebraska qui remporte le précieux sésame tandis que le Grand Prix revient au folklorique Inside Llewyn Davis des frères Coen. Pour ce qui est du reste des récompenses, force est de constater que l’Asie représente et cela souvent au travers d’un cinéma contestataire et parfois censuré dans les pays d’origine.
On retiendra donc la Palme d’or du jury pour le film Tel père, tel fils du réalisateur japonais Kore-Eda Hirokazu tandis que la Palme du meilleur scénario est attribuée au controversé A touch of Sin du réalisateur chinois Jia Zangh Ke. Enfin, la Palme de la Caméra d’Or revient à Ilo Ilo : premier film du réalisateur singapourien Anthony Chen. Et après l’oscar 2012 du meilleur film pour Life of Pi de Ang Lee + l’essor sur ces 10 dernières années du cinéma coréen, chinois et singapourien, on ne peut que s’incliner face à la puissance internationale du cinéma asiatique.
