Devant le déferlement de violence par l’armée contre les manifestants islamistes, le vice-président (et prix Nobel de la paix) Mohamed El-Baradei a préféré remettre sa démission. « Il m’est devenu difficile de continuer à assumer la responsabilité de décisions avec lesquelles je suis en désaccord » : on ne pouvait pas être plus clair. Quant à l’armée, le Ministère de l’Intérieur affirme que ce sont des pro-Morsi qui ont les premiers ouvert le feu : les militaires n’auraient alors fait que riposter.
Notons que parmi les 149 morts figurent un journaliste de Sky News et au moins quatre policiers. Face à cette situation, le gouvernement n’a eu d’autre choix que de décréter l’état d’urgence pendant un mois entier ainsi que l’établissement d’un couvre-feu à partir d’une certaine heure. À n’en pas douter : l’Égypte fait ici face à sa plus grande crise depuis la destitution de Mohamed Morsi.
