Sachant que l’Ordre des Médecins s’y est opposé. En vain. Ce qui pose problème au personnel médical avec ce texte est que le prélèvement d’organes ne sera plus seulement présumé mais absolu. À savoir que l’avis de la famille n’entrera plus en compte et cela qu’elle soit d’accord ou non. Un principe jugé pourtant essentiel par la majorité des médecins. Lesquels estiment que le dialogue avec les proches d’un défunt ne peut être éludé ainsi. Notamment en ce qui concerne son corps post-mortem. Désormais, il faudra s’inscrire (en ligne ou par courrier postal) sur le registre national des refus si on souhaite que ses organes ne soient pas prélevés à sa mort. Autrement, notre corps sera nationalisé par défaut et ce sera à l’Etat de distribuer nos organes à des personnes dans le besoin. Des personnes qui pourraient être sauvées grâce à ce transfert. Et pourtant, je ne peux m’empêcher d’être gêné sur le principe.
Quid des personnes n’étant pas au courant de ce nouvel amendement et qui seront amenés à mourir après le 1er janvier 2017 ? Quid si elles ne souhaitaient pas donner leurs organes et que leur famille comptait faire en sorte de respecter leur volonté ? Je doute que leur réaction ne soit très positive lorsqu’on leur annoncera que le corps sera dépouillé de l’ensemble de ses organes. Au jour d’aujourd’hui, un tiers de l’entourage familial refuse le prélèvement d’organes sur un proche décédé. Ceci-dit, je comprends l’objectif qui, en soi, est digne —> Sauver des vies. Le plus possible. Plus de 20.000 patients sont aujourd’hui en attente d’une greffe qui pourrait les sauver. En 2015, 553 d’entre eux sont morts faute d’en avoir eu une.
Après, il ne vont pas prendre non plus les tissus musculaires, la tête entiére non plus, ça va être majoritairement le coeur/foie…Etc.
Mais dans le principe c’est choquant effectivement de ne pas nous laisser le choix sur des éléments qui nous appartiennent naturellement.
Moi je vais laisser ainsi car en étant mort, mes organes ne vont plus vraiment me servir, je risque de sauver la vie d’un enculé mais je pourrais aussi sauver celles d’innocents donc voilà.