Dieudonné ou la définition même de l’Acharnement Médiatique

C’est quand même fort. Je me disais, il y a quelques jours de ça : « Bon, assez avec Dieudonné, j’ai suffisamment parlé de cette affaire comme ça puis je suis davantage fan de l’humoriste que de l’homme ». Quel naïf j’étais. Car comment rester impassible face à la déferlante médiatique, on peut même parler de lynchage, qui s’abat aujourd’hui sur lui ? C’est simple, on dirait que consigne a été donné à l’ensemble des médias de faire de Dieudonné un antisémite primaire et de transformer quenelle un salut hitlérien.

Alors que non, si on fait l’effort de se pencher sur l’historique de l’artiste, ses spectacles, et ses différentes interventions, on remarquera plutôt que Dieudonné est un antisionniste/anticommunautarisme et que sa quenelle équivaut à un bras d’honneur anti-système (on vous la met profond). Est-ce vraiment du journalisme que de suivre la vague « Tuons Dieudo » plutôt que d’effectuer, en lieu et place, un véritable travail d’investigation ?

Est-ce vraiment du journalisme que de travestir les paroles d’un homme et de le transformer en sorte de monstre qui se doit d’être haï par l’ensemble des citoyens français ? Et le pire ? C’est que ça finit par marcher chez certains qui n’hésitent plus à exiger l’interdiction des spectacles. Quant à l’intéressé, il réagit comme à son habitude dans la démesure et la provocation : ce qui ne fait pas non plus ses affaires.

Au moins cette affaire aura t-elle permis de me rendre compte d’une chose : oui, les médias sont bel et bien orientés et, surtout, semblent convaincus qu’en matraquant un mensonge auprès d’une audience, celui-ci finira par se transformer en vérité. Le plus triste dans cette histoire ? Le fait qu’il n’y ait que le FN, en tant que parti politique, pour oser défendre le principe de liberté d’expression. Bref, vivement qu’on passe à une autre polémique. Et j’attends toujours les articles à charge contre le sketch du génocide rwandais.