Avec François Hollande, Jean-François Copé est la personnalité la moins aimée des Français avec 73% d’opinions défavorables (contre 77% pour Hollande) selon un sondage BVA commandé par le Parisien. Preuve, s’il en était encore besoin, du désaveu général des Français pour l’UMPS. Pourtant, le président de l’UMP a, il y a peu, tenté de rebooster sa popularité en évoquant une réforme du fameux droit du sol.
À savoir ne pas donner systématiquement la nationalité française aux enfants nés d’immigrés sans papiers sur le territoire français. Or, sur ce point précis, la majorité des citoyens (7 Français sur 10 selon le même sondage BVA du Parisien) semble en accord avec une telle réforme dans la mesure où le contexte social, économique, voire sécuritaire, n’est plus du tout le même qu’avant.
Une telle systématisation de l’octroi de la nationalité française parait, au mieux, irresponsable, au pire dangereuse, et doit être soumise à un minimum de conditions comme le font nos pays voisins. Et pourtant, cela n’empêche pas 23% des sondés de penser que Copé songe véritablement à l’intérêt des Français lorsqu’il propose de telles réformes. Autrement dit, Jean-François Copé incarne tout sauf l’avenir de l’UMP car trop démago, trop perso, trop arrogant. Même si, en cas de duel contre Hollande, les sondages le donnent légèrement gagnant (47% contre 44).
De fait, au jour d’aujourd’hui, c’est Alain Juppé (75%) et François Fillon (60%) qui remportent les préférences des partisans UMP lorsqu’il sera question de présenter un candidat pour les présidentielles de 2017. Mais est-ce que cela sera suffisant pour enrayer le désamour général des français envers une UMPS qui n’a fait que se foutre de leur tête depuis tant d’années ? Rien n’est moins sur.
