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C’était sûr que ça allait dégénérer cette histoire. Pour rappel, Jada Pinkett Smith et Spike Lee ont appelé au boycott des Oscars 2016 car comme l’année précédente, aucun acteur noir ne figure dans la liste des nominés pour les meilleurs acteurs et actrices. Une polémique qui a vite pris feu avec les partisans du clan Jada, rejointe par son mari Will et d’autres personnalités telles que Snoop Dogg, George Clooney ou encore 50 Cent, dénonçant une ségrégation pure et simple.
Fort heureusement, d’autres personnalités plus mesurées telles que Viola Davis (ci-dessus) ont eu la sagesse de faire gentiment remarquer à Jaja & co que le problème ne venait PAS des oscars mais bel et bien des process donnant naissance aux films hollywoodiens. Qu’il s’agisse de l’écriture, de la production, de la réalisation et, au final, du choix de casting. Ce n’est que progressivement et avec de plus en plus de personnes non caucasiennes (noires, asiatiques, hispaniques, amérindiennes, etc) que l’industrie du cinéma finira par se diversifier. Et cela se reflétera FORCÉMENT sur les cérémonies du type Oscars/Golden Globes.
Graphique comparant la proportion de noirs aux U.S. avec la proportions d’acteurs noirs nominés/sacrés aux oscars
Quant à la déclaration de l’actrice Charlotte Rampling, qui n’hésite pas à comparer ce boycott à du « racisme anti-blancs », j’ai envie de lui dire qu’elle est un peu à coté de la plaque. Non, Will et Jada Smith n’expriment pas de défiance ni de haine vis-à-vis des blancs (sigh), ils ont simplement l’impression d’être dénigrés de par leur couleur de peau. Ça n’a RIEN à voir avec le fait d’être raciste. Par contre, là où je la rejoins, c’est sur le rejet unilatéral de cette proposition débile de Spike Lee d’imposer des quotas raciaux sur chaque casting de films. Non, non, et mille fois non. Il est toujours dans l’excès ce type…
