Cela malgré les 8 mois d’emprisonnement requis par le parquet. Nous étions alors le 4 janvier 2017 et Cédric Herrou, agriculteur établi à Breil-sur-Roya (Alpes-Maritimes) comparaissait pour avoir hébergé illégalement des réfugiés africains. Lesquels cherchaient refuge après s’être retrouvés bloqués à Vintimile, ville-frontière en Italie. En conséquence, Cédric les a hébergé sur son exploitation ainsi que sur un site désaffecté de la SNCF situé à Saint-Dalmas de Tende. La compagnie ferroviaire avait d’ailleurs elle-aussi porté plainte pour « occupation illégale » mais s’était vu offrir une fin de non-recevoir ! Pour autant, Cédric ne sort pas indemne de ce procès puisqu’il a été reconnu coupable d’avoir recueilli des migrants croisés sur sa route en plus de ceux qui se présentaient à son domicile.
Interrogé à sa sortie du tribunal, Cédric Herrou a indiqué qu’il avait l’intention d’héberger à nouveau les migrants dans le besoin. Quitte à se fâcher pour de bon avec la justice. « NoUs continuerons car c’est nécessaire de continuer. On agit dans l’urgence et ce n’est pas la menace d’un préfet ou les insultes de quelques politiques qui vont nous en dissuader ». Cela fait déjà deux procès où Cédric parvient à s’en sortir sans aucune forme de condamnation autre que celle du « simple » avertissements. Et pour cause, ce qui lui est reproché, c’est surtout un délit de solidarité. Reste que ces actes sont illégaux et il est possible que le parquet fasse appel de cette décision. Du coté de la webosphère, la plupart des internautes louent le comportement de Cédric mais d’autres n’apprécient pas le fait que ces pratiques relèvent de l’immigration clandestine et sapent le travail des gendarmes mobiles. Affaire à suivre ?
"Je pense que je vais être relaxé" Cédric Herrou, l'agriculteur jugé pour avoir aidé des migrants, l'invité de @MaximeSwitek #E1Matin pic.twitter.com/qJ8lB5jH6O
— Europe 1 (@Europe1) 10 février 2017