Ha, les États-Unis et leur sens de la démesure. Appeler la police pour une élève récalcitrante refusant de quitter sa salle de classe (elle lisait ses textos) ? Pourquoi ne pas faire appel à l’armée pendant qu’on y est. Ils seront peut-être plus pédagogiques que cet officier qui n’a pas hésité à agripper une lycéenne par le cou et à la trainer par terre avant de lui mettre les menottes. Tout ça parce qu’elle refusait d’obtempérer.
Imaginez la même scène se produire dans votre lycée. Tant bien même la « racaille » de service serait dans le tort, JAMAIS le prof n’aurait fait appel à la police pour l’expulser. Seule bonne nouvelle liée à cette affaire : le fait que le policier ait été démis de ses fonctions. Un comportement aussi violent à l’égard d’une mineure qui, à aucun moment, n’a fait preuve d’un comportement agressif, est à la fois irresponsable et dangereux. Quant au fait d’appeler la police au lieu de contacter les parents ou le directeur de l’établissement…honte à ce professeur.
Personnellement, ça ne me choque pas plus que ça. Premièrement parce que que ça se passe aux USA et que ça ne rigole pas avec la police. Et c’est pas plus mal la plupart du temps: quand ils font face à des personnes bourrées et!ou droguées ils se mettent à 2 ou 3 pour l attacher sur une chaise de contorsion et tout le monde est tranquille et en sécurité. C’est clair que c’est la méthode forte mais c’est efficace.
Deuxièmement parce que pour perturber les cours au point de refuser d’arrêter ou de sortir jusqu’à et même après l’arrivée d’un policier faut arrêter de déconner aussi. Elle est attardée ou quoi (désolé c’est méchant pour les attardés). Ni vous ni moi n’agirions ainsi. Qu’aurait-il fallu faire? Attendre? Parlementer pour parvenir à un accord jusqu’à la fin des cours de la journée?
Ce n’est pas le rôle du prof de jouer au gendarme. Certes a encore l’intervention est musclée mais c’est pas plus mal, ca va peut etre lui mettre un petit peu de plomb dans la tête.
‘Quant au fait d’appeler la police au lieu de contacter les parents ou le directeur de l’établissement…honte à ce professeur.’
Chez nous, appeler le directeur n’apportait pas plus de résultat… Appeler les parents, c’est pas mal mais compliqué en pratique … J’imagine la scène « allo? Je suis bien au travail de Mr.? Oui, M. je vous appelle car votre fille perturbe les cours et ne veut pas s’arrêter ou quitter la classe. Voila donc si vous pouviez venir lui demander d’être une élève sage et studieuse, ce serait sympa! Ah? Vous êtes en train de travailler et vous ne pouvez pas quitter votre travail!?’
Certains élèves sont choqués, je peux comprendre. Mais les autres sont contents, tout comme le corps étudiant de pouvoir enfin travailler paisiblement.
Personnellement, mon année de terminale a été très pénible car certains n’arrêtaient pas de chahuter et de parler fort, si bien qu’on n’entendait même plus les profs. Ils avaient beau crier, punir, chercher les directeurs. La situation se reproduisait inlassablement. On aurait bien aime ce type d’intervention et je crois même qu’on aurait applaudi le policier (et même lancé un chant « one more time’).
C’est vraiment ce que je regrette dans cette histoire, peut être y avait il une solution plus pacifique mais faut arrêter de se concentrer sur l’intervention musclée de la police et plutôt se préoccuper de la racine du problème: le trouble causé par une élève qui refuse toute autorité (prof + police)
Ça me rappelle l’histoire de la ‘mother of the year’ (https://www.rt.com/usa/253609-baltimore-woman-slaps-rioter/) et un episode de malcolm ou Dewey appelle les meres des jeunes faisant du traffic dans le garage de la famille de malcolm…