Tout bonnement immonde. Hier, en plein après-midi et alors qu’elle se trouvait à proximité de la bibliothèque municipale de Birstall (West Yorkshire, UK), la députée britannique Jo Cox, 41 ans, a été assassinée. Pourquoi ? Parce qu’elle était contre le Brexit, à savoir cette sortie de la Grande-Bretagne de l’UE réclamée par une partie des citoyens britanniques. Or, il faut savoir que le référendum à ce sujet est prévu pour la semaine prochaine (jeudi 23 juin) : d’où une campagne acharnée entre partisans du Brexit d’un coté et défenseurs de l’UE de l’autre. Pour autant, qui aurait cru que cette question aboutirait à un assassinat politique ? Un attentat dans la droite lignée de ces groupes terroristes clamant tuer tous ceux qui ne pensent pas comme eux ? Personne. Personne jusqu’à aujourd’hui.
Profondément humaniste, Jo se sera battue jusqu’au bout pour une Europe unie et cela notamment sur le plan de l’immigration. Jo était convaincue que la ségrégation des migrants, et notamment celle des enfants, n’était pas acceptable. Qu’importe les difficultés d’intégration et de sécurité que cela pourrait poser. Le meurtrier, arrêté peu de temps après l’attaque, est un Britannique de 53 ans décrit comme asocial et agressif par ses voisins. Après s’être battue avec le sous-homme, et malgré l’intervention de plusieurs citoyens (dont l’un grièvement blessé à l’abdomen), Jo se fait tirer dessus trois fois avant d’être poignardée à plusieurs reprises. Elle succombera à ses blessures un peu plus tard. Trois témoins racontent avoir entendu le suspect crier « L’Angleterre d’abord » avant d’assassiner froidement Jo. Mes pensées à elle, à sa famille et à ses proches.
