Nul ne doute que la manifestation anti-gay de dimanche dernier aura été importante. 300 000, 1 million, peu importe, il y en avait trop. Tant et si bien qu’on ne comprend plus que toute l’attention des médias et de certains citoyens soit encore focalisé sur un droit légitime entre deux personnes qui s’aiment, peu importe leur sexe.
Alors pour donner écho à leur voie, Boutin s’évanouit à 800 mètres des fumigènes (simulé ou non qu’importe on s’en moque) et Frigide Barjot, après sa tentative ratée de rallier Lucienne à sa cause, s’énerve contre les médias qui la titillent sur les violences déplorées et la présence à la manif de groupes d’extrêmes droite (notamment le GUD) et radicalistes.
Et au milieu de tout ça, les autres : nous. Nous qui pensons qu’il y a bien plus important que la question du mariage gay qui devrait être acquise depuis un bail mais qui ne l’est toujours pas à cause de relents de conservatisme observées ci et là. Parlons plutôt de la suppression des peines planchers, des licenciements boursiers ou encore de la main mise de la sphère financière sur les questions sociétales.
Mais non, depuis des mois et des mois, certains refusent le droit à deux personnes du même sexe d’être heureux et de pouvoir vivre comme un couple avec les mêmes droits que les hétérosexuels. Parce que c’est criminel, parce que Dieu ne le veut pas, parce qu’ils iront en enfer. Bienvenue en 2013, en direct de la France. Aux États-Unis, on en entendra plus parler d’ici un mois.