« C’était quoi tout ce que je viens de voir ?! » s’alarme Boruto après qu’une vision se soit emparée de sa psyché sans qu’il n’ait eut son mot à dire. « Ce n’était que par fragments… » lui répond Momoshiki. « Mais on dirait bien que tu as enfin aperçu ce qui t’attendait ». Le Recommencement. « Le jour où tes yeux bleus te dépossèderont de tout ». […] La claque est partie toute seule lorsque Kawaki a déclaré qu’il regrettait que Boruto soit toujours en vie après qu’il l’ait tué. « Tu es fou… » réalise une Hinata en pleurs. « Quelqu’un de censé ne pourrait jamais penser ainsi ! ». « De votre point de vue, c’est peut-être le cas… » répond Kawaki alors qu’il vient de s’inviter dans le salon du Hokage et de sa femme. « Après tout, on ne peut pas tuer un frère si on n’est pas fou ». « Je ne te laisserai pas faire… » lui annonce placidement Naruto. « Tu devras me tuer avant de tuer Boruto ». « Qu’importe… » répond Kawaki avant d’activer son kama. « Je ne vous demande pas de me comprendre ».
Un tome iconique dans la saga de Boruto. Et je dois bien dire que mis à part les errances habituelles de Mikio Ikemoto en matière de découpage et de dialogue, la qualité est au rendez-vous. Qu’il s’agisse de l’emprisonnement de Naruto et Hinata par Kawaki ou du recommencement initié par l’omnipotence du shinjutsu de Ada. Elle-même n’avait aucun contrôle sur cette reprogrammation au niveau planétaire de ce qui est désormais la nouvelle réalité. Tout ce qu’elle souhaitait, c’était venir en aide à l’homme qu’elle aime. Quand bien même elle ne le connait pas et, soyons francs, il ne mérite en aucun cas son amour.
En bref, Kawaki se retrouve à la place de Boruto et Boruto se retrouve à la place de Kawaki. Kawaki est le fils adoré du Nanadaime et Boruto est le paria ayant trahi Konoha en « tuant » le Hokage et sa femme. On comprend mieux les dires de Momoshiki lorsqu’il affirmerait que Boruto perdrait tout. Cela étant dit, Sarada et Sumire n’ont pas eu le cerveau retourné ! Peut-être parce qu’elles éprouvent de l’amour envers Boruto ? Et c’est justement la Volonté et le désespoir de Sarada (qui croit que Naruto, son père spirituel, est mort) qui va tout bouleverser.
Il n’y aura de fait pas de véritable recommencement puisque la sincérité de Sarada a convaincu son père, Sasuke, de venir en aide à Boruto. Alors même que l’omnipotence affecte le raisonnement et la logique. En termes d’écriture, rien à dire, c’est une masterclass. Quitte à ce que Kawaki devienne le personnage le plus détesté du manga. Il faut dire que son absence totale d’empathie à l’exception de quelques obsessions n’aide pas du tout à apprécier le personnage. Au contraire, la résilience de Boruto face au désespoir qui l’accable l’ont propulsé au sommet du chara dev. Et il me tarde de voir ce qu’il sera devenu à l’issue de l’ellipse temporelle. Bravo, sire Masashi Kishimoto. Bravo, sire Ikemoto.
