« Reste en retrait, Kawaki… » avertit un Boruto semblant avoir pris le contrôle sur le patrimoine Otsutsuki de Momoshiki. « Ça va devenir dangereux ». Et, effectivement, les compétences de Boruto n’ont plus rien avoir avec celles d’avant. « L’influence du remède de Amado ? » se demande Eida alors que Boruto accule Code très facilement. « Ce satané renard ». […] « Je ne peux pas te laisser venir avec moi » affirme Naruto à sa femme, Hinata. « Qui sera présent pour Himawari si le pire arrive ? ». « Mais ça va bien se passer, n’est-ce pas ? » s’interroge avec une certaine gravité Himawari. « Tu vas revenir sain et sauf avec Boruto et Kawaki ? ». « Évidemment ! » répond son père après avoir activé le mode Ermite. « Par tous les moyens possibles ! ». […] « Boruto ?! » s’alarme Kawaki. « Qu’est-ce qui t’arrive ?! ». C’était trop beau pour être vrai. « Il… Il arrive !!! ».
Un très bon tome qui précipite pas mal de dilemmes narratifs en l’espace de quelques chapitres clés. De manière générale, le rythme du manga est souvent médiocre dans la mesure où seul Kawaki X Boruto bénéficient d’un réel développement. Le reste des protagonistes est soit mis en avant de manière sporadique, soit totalement accessoire ou mis de coté. C’est l’une des raisons pour lesquelles je continue de préféré l’anime qui, malgré des arcs inégaux, prend le temps de brosser les différentes personas de l’entourage à Boruto. Un autre problème récurent du manga est l’incapacité de Mikio Ikemoto à gérer un storyboard mensuel.
Ce volume est une exception à la règle mais, de manière générale, on constate que Mikio-san perd trop de temps à agencer des évènements pas forcément majeurs tout en éludant bon nombre de dialogues qui pourraient faire toute la différence. On voit la différence entre un auteur tel que Hajime Isayama (Shingeki no Kyojin) qui sait comment gérer un chapitre mensuel et un auteur qui peine à cibler les éléments substantiels de son histoire. Malheureusement, l’arrivée de Masashi Kishimoto à l’écriture n’a pas vraiment amélioré la donne. On sent bien, pourtant, que tous les moyens sont déployés pour permettre au binôme de parfaire la suite de Naruto. Mais en vain.
À voir ce que donnera la phase « shippuden » mais j’ai des doutes. Cela étant dit, j’insiste sur le caractère quasi impeccable de ce tome. La radicalité de Kawaki est dévoilée au grand jour et, d’un point de vue scénique, les combats sont bien chorégraphiés et lisibles. Dommage, cependant, que Naruto n’ait quasiment joué aucun rôle dans la joute entre les deux frères. Ne parlons pas de Shikamaru. J’aurais également apprécié que la « mort » de Boruto se prolonge au moins quelques chapitres. Histoire de voir l’impact émotionnel que cela aurait eu sur ses proches. Allez, la suite ! Momoshiki aura donc usé de tous les moyens en sa possession pour sauver son précieux réceptacle. Quitte à ne plus pouvoir s’y réincarner.