Être la mère ou le père d’un enfant autiste, avec toutes les conséquences que cela implique, n’est clairement pas de tout repos et peut rapidement mener à la dépression si on ne bénéfice pas d’un minimum de préparation. Premièrement, il faut savoir pleinement accepter que son enfant ne sera jamais comme les autres et restera éternellement un grand bébé.
Et cela avec toutes les complications et détresses que cela peut impliquer : une maman déclarait récemment que son travail constituait son seul échappatoire à la garde de son enfant autiste. « Avoir un enfant autiste, c’est trois fois plus de boulot qu’avec un enfant normal ». D’où l’importance d’être bien entouré et, encore une fois, d’accepter que sa vie ne sera plus jamais comme avant.
À partir de là, si l’enfant se voit régulièrement accompagné par son ou ses parents, alors il aura une chance de s’adapter à la société. Ce qu’il faut aussi comprendre est qu’un enfant autiste, plus que quiconque, vit dans sa bulle protectrice car effrayé par une société dont il ne comprend pas les codes et qui lui parait effrayante du fait de leur hypersensibilité. La moindre intrusion, le moindre bruit peut représenter une atteinte à leur équilibre.
D’autant plus que le mode de vie du citoyen lambda reste profondément individualiste et cela d’autant plus en période de crise : personne n’a envie de vraiment aider un enfant autiste, s’aider soi-même est la priorité. Ajoutez à cela le manque de structures d’accueil et de prise en charge et on comprend pourquoi il est essentiel, en cette journée mondial de l’autisme, de prendre à bras le corps cet handicap qui touche une personne sur cent-cinquante.