En tout, 10 à 13 membres de la section antiterroriste de la police judiciaire (DR3) auraient été au courant des projets d’attentats sur Paris. Pourtant, à l’époque, les deux suspects principaux, à savoir les frères Abdeslam, sont relâchés après avoir été brièvement auditionnés en février 2015. L’enquête est quant à elle classée sans suite alors même que l’indic qui leur a transmis ces informations s’est révélé on-ne-peut-plusclair. Oui, les deux déchets assument au grand jour leur soutien pour Daesh. Oui, ils sont en contact avec l’un des futurs responsables des attentats, le belgo-marocain Abdelhamid Abaaoud. Malgré tous ces éléments, rien ne sera fait pour éviter le pire. La faute à une très mauvaise communication entre les différents services de renseignement belges.
Pourquoi n’apprend t-on cette information qu’aujourd’hui ? Probablement parce que les sources policières sont bien conscientes de la faute commise et souhaitent susciter le moins de remous possible sur la scène médiatique. Pour autant, des sources internes au DR3 ont déclaré que ces attentats n’auraient pas forcément pu être évitées du fait de la « masse totale d’informations » à gérer. Pour ma part, je pense surtout que les moyens mis en oeuvre n’ont jamais été à la hauteur des enjeux. En espérant que cela soit désormais le cas.
