Pour ceux qui n’auraient pas suivi : Trayvon Martin, un adolescent de 17 ans, est mort après qu’un homme, George Zimmerman, ait décidé de le suivre un soir de février 2012 au seul motif qu’il lui paraissait suspect. Trayvon ayant finit par remarquer la présence de cet inconnu qui, on le rappelle, était en train de le prendre en filature, une bagarre aurait éclaté entre les deux hommes. Quelques instants plus tard : Zimmerman sort son pistolet et tire sur l’adolescent qui en mourra.
Il y a une semaine : Zimmerman a été acquitté. Pourquoi ? Et bien on ne sait toujours pas. Ha si. Trayvon Martin aurait dû se laisser suivre par un parfait inconnu, peu importe que celui-ci soit un psychopathe ou autre, et ne rien faire du tout. Autrement dit : se laisser faire et s’il vous attaque, se laisser faire quand même. Lui par contre a le droit de vous faire peur, de vous provoquer, et de vous tirer dessus.
Le cas Zimmerman est un cas typique de cette justice US à deux vitesses où un ado peut se retrouver en prison ferme pour un commentaire Facebook et, à coté, un homme qui a tué un gosse peut s’en sortir acquitté pour s’être défendu alors qu’à la base c’est lui qui avait décidé de prendre en filature un parfait inconnu. Sachant qu’il avait fait part de ses intentions à la police et que celle-ci lui avait bien ordonné de ne pas suivre Trayvon. Mais qu’importe, l’un des jurés de l’affaire : « Oh, je pense qu’il a joué un grand rôle dans sa mort. Il aurait dû, lorsque George s’est confronté à lui, s’éloigner et rentrer chez lui. Il n’avait pas à revenir pour se confronter à lui ».
Ok. Donc il aurait dû rester passif alors qu’il se faisait suivre par un inconnu qui l’a ensuite agressé. Bien. Sachant que le même Zimmerman avait déjà été arrêté en 2005 pour « agression sur agent de police » et que son ex-femme avait déposé une plainte contre lui pour violence domestique. Reste que l’affaire est loin d’être finie avec d’autres poursuites contre Zimmerman, au niveau fédéral ou civil, susceptibles d’ arriver d’ici les prochains mois.
