Pour rappel, Florence Cassez était l’ex d’un ravisseur d’otages au Mexique nommé Israel Vallarta Cisneros et avait été arrêtée en sa compagnie le 8 décembre 2005. Premier fait sidérant : une fausse arrestation, filmée sur le ranch d’Israel Vallarta et avec plusieurs « otages », avait été commandée par deux chaines de télévision mexicaines le 9 décembre 2005. Alors que lorsque le couple avait été arrêtés la veille et étaient seuls.
Depuis lors, Florence Cassez n’aura de cesse de démentir son inculpation pour complicité d’enlèvement et meurtre d’un otage. Problème : trois témoignages à charge contre elle…dont deux réalisées après la diffusion de la fausse arrestation télévisée. En ce qui concerne le premier témoignage, on se rend compte plus tard que la tache présentée par l’otage comme la preuve d’une piqure de sang qui aurait été envoyée à ses proches pour extorquer de l’argent n’est qu’une tâche de naissance. Un autre otage affirme par la suite avoir été torturé pour témoigner à charge. Possible motif : Israel aurait été lié à un homme vraisemblablement assez puissant pour orchestrer tout ces faux témoignages.
Entre temps, un couple propriétaire d’un restaurant à quelques kilomètres du ranch, qui allait parfois y faire un tour (ils avaient les clefs), ont déclaré n’avoir à aucun moment vu d’otages sur le ranch. Pourquoi donc aucune contre-enquête n’a été supervisée sur ces témoignages plus que douteux ? Parce qu’elles ne sont pas rendus obligatoires au Mexique. Il aura fallu attendre l’intervention de la France en faveur d’un transfert de Florence Cassez en France ainsi que de multiples recours en justice et constats de vices de procédures par la Cour suprême du Mexique pour que, enfin, Florence Cassez ne soit déclarée innocente.
Depuis son arrivée en France, Florence Cassez fait le tour des médias pour raconter son histoire telle qu’elle l’a vécue et combien elle est heureuse que ce soit finit. Car il s’en sera fallu de peu quand on voit que seulement trois juges sur cinq se sont déclarés favorables à sa libération alors même que les preuves liées à son innocence étaient flagrantes. Sept ans de calvaire pour la jeune femme française qui prennent fin aujourd’hui. De quoi donner envie d’aller séjourner au Mexique.
