Musashi ne comprend pas : malgré tous ses efforts, la rizière ne veut pas prendre. Or, le temps presse, et l’hiver arrive. Et qui dit Hiver dit Famine. Alors que faire ? Abandonner ? Laisses ces villageois à leur triste sort (non pas qu’il en ait quelque chose à cirer) ? Laisser Iori mourir ?…Non, ce serait mal connaitre Musashi le samouraï. Avec l’aide du village tout entier, il y arrivera. Il le faut.
Cela va faire trois tomes que l’histoire s’est axée sur cette terre aride et la volonté de Musashi de la défricher. Objectif : créer une rizière et, par là-même, une source de vie pour un nombre considérable de personnes. L’apprentissage du héros, sa relation avec Iori, toute la philosophie découlant de cette initiation à la récolte de la terre…il n’y avait qu’un génie comme Takehiko Inoué pour la rendre aussi passionnante et vibrante.
Rares sont les mangas qui, comme Vagabond, vous procurent l’aspiration de devenir quelqu’un de meilleur et de réaliser vos rêves, étapes par étapes. Bakuman en fait partie, Vagabond aussi, et une poignée d’autres également. De manière générale, les mangas ont ceci de particulier qu’ils arrivent à transmettre, de manière limpide, les émotions et convictions des personnages. Plus qu’à l’auteur d’épurer au maximum ces différents traits d’esprits via la maitrise de sa plume et l’agencement des cases.
Dans ce tome, Inoué nous conte à quel point la vie peut être âpre en nous affligeant échec sur échec, certains étant même irrémédiables (la mort). Mais tant que nous respirons, tant que nous restons soudés, tant que toutes les possibilités d’action ne sont pas épuisées, alors il faut se battre. Tel un samouraï. Ne jamais renoncer.