Le coeur de Denji appartient à Makima mais son corps… appartient à Reze ? À vrai dire, depuis qu’il a fait la connaissance de cette jeune femme, Denji est totalement perdu. Lui qui pensais être amoureux de Makima, le voilà à ressentir la même chose pour cette fille qui rigole à ses blagues et lui fait découvrir toutes sortes de nouvelles choses. Pour autant, impossible de choisir. Il ne reste qu’à se laisser porter. […] « Es-tu un rat des villes ou un rat des champs ? » lui avait demandé Reze-chan avant de lui proposer de s’enfuir avec elle. Mais Denji est un rat des villes et elle, un rat des champs. « Je sais que la ville est dangereuse mais on ne s’y ennuie jamais » avait répondu le jeune homme homme. « Il y a toujours quelque chose à faire ! ». Là où les champs offrent une tranquillité d’esprit sans, peut-être, l’excitation du renouveau. « Dans ce cas, tu ne me laisses pas d’autre choix ». Ainsi un nouvel arc commença. À travers un baiser de sang.
Qu’est-ce qu’on est gâté(e)s en ce moment niveau films d’animation ! Entre Kimetsu no Yaiba et, maintenant, Chainsaw Man, il y a de quoi faire niveau extase cinématographique. Parce que oui, il s’agit bien de ça. Que ce soit au niveau de la scénique, de l’écriture, des personnages, de la bande originale, du storyboard ou de l’atmosphère, l’arc de Reze donne tout ce qu’il a. Et, fichtre, que ce fut bouleversant ! On ressent pleinement la volonté de Tatsuki Fujimoto à s’affranchir de toute censure pour peindre la photographie la plus lugubre et livide de l’humanité qui soit. En termes d’identité, Chainsaw Man fait résolument figure d’ovni dans le paysage shonen. Aux cotés d’un Hunter X Hunter (c’est dire).
En l’espace d’un film, je me suis attaché à cette femme qui aurait aimé s’échapper de l’enfer qu’on lui prédestinait. Mais le sang et les tripes versées ont prévalu sur l’amour. Contrairement à Denji qui a eu la chance d’atterrir dans une famille dysfonctionnelle mais bienveillante, Reze a hérité d’un moule la contraignant à ne jamais en sortir. Une tragédie imminente alors que des sentiments, viables et purs, commençaient à éclore. « Moi-aussi, je suis un rat des champs ». Hélas, que ce soit en ville ou en campagne, le monde est un bien sinistre endroit.
