L’ultimatum aura été respecté : quelques heures après la fin de l’avertissement lancé par l’armée au président égyptien, le parti des Frères Musulmans a été renversé. Dorénavant, c’est au président de la Cour constitutionnelle, Adly Mousour, d’assurer l’exécutif en attendant la constitution d’un gouvernement dit d’experts. De même, une commission va être crée afin de réviser la constitution et permettre, à priori, d’éviter au prochain président le moindre écart autoritariste.
Mais rien n’est fini pour autant et il serait naif de croire que Mohamed Morsi et son parti vont abandonner si rapidement. Déjà, le coup d’état militaire a été établi contre un président élu en bonne et due forme. Le problème étant qu’il a tenté ensuite de s’octroyer les pleins-pouvoirs. Reste que ce ce souci de légitimité est bel et bien là et qu’il va falloir attendre encore un bon moment avant de considérer l’Egypte comme un semblant de démocratie. Une révolution ne se fait pas en un jour.