Jamais Angela Merkel et son parti n’avaient connu une telle déconvenue depuis l’investiture de la chancelière depuis 2005. Hier, lors des élections régionales des régions de la Bade-Wurtemberg, Rhénanie-Palatinat et Saxe-Anhalt, le parti d’extrême droite AfD (Alternative pour l’Allemagne) s’est vu soutenu par plus de 13 millions d’électeurs allemands. Résultat : l’AfD fait désormais parti du paysage politique de ces trois régions tant bien même (et heureusement) n’est-il pas parvenu l’emporter avec plus de 10% des voix en Rhénane, 14,5% en Bade et 24% en Saxe où il arrive deuxième derrière la CDU (Union chrétienne-démocrate) de Merkel.
Comment expliquer de tels résultats ? Simple. La politique massive de migratoire appliquée par Merkel en vue de répondre à la crise des réfugiés. Laquelle aura accueilli plus de 800.000 migrants en 2015. Et tout aurait pu bien se passer si le pays n’avait pas connu une vague d’accidents liés à une partie de ces mêmes migrants : agressions, viols, destruction de biens publiques, etc. Le scandale de trop aura été la vague d’agressions sexuelles à Cologne qui aura retourné pour de bon une partie des électeurs traditionnels de la CDU contre Merkel. Aujourd’hui, plus de 56% des Allemands pensent que la chancelière applique une mauvaise politique. Reste à voir si le récent retournement de veste de la CDU à l’égard de cette même politique migratoire (répartition des migrants à travers l’Europe, meilleure prise en charge par la Turquie) suffira à endiguer la montée extrémiste.