Triste et sombre affaire que celle de ce viol « présumé ». Oui, je mets « présumé » entre guillemets car pour moi, lorsqu’une femme se fait droguer, violer, traiter de sale beurette, le tout diffusé sur Snapchat, j’appelle ça un viol. Qu’importe que la victime de 19 ans, retrouvée ivre et en état de choc par la police, refuse de porter plainte et pire, affirme avoir été consentante. Les deux déchets, dont l’un serait son petit ami, sont-ils pour autant hors de cause. Rien n’est moins sûr.
Pour l’heure, une information judiciaire a été ouverte concernant un « viol en réunion, enregistrement d’images et atteinte à la vie privée » et les deux suspects sont toujours incarcérés. De prochaines analyses menées par la police scientifique permettront de déterminer si ces actes ont été « librement consentis » comme l’affirme la victime présumée. Dans le cas contraire, les agresseurs pourront être poursuivis et cela malgré l’absence de plainte. Quoiqu’il en soit, cette histoire est déprimante à de nombreux égards. Où en sommes-nous arrivés pour voir une fille se faire droguer, pénétrer et humilier sur Snapchat pour qu’elle déclare le lendemain qu’elle était consentante du début à la fin ? Est-elle en train de faire un déni de réalité parce que celle-ci serait trop lourde à porter ? A t-elle peur ? Est-elle menacée ? En espérant que toute la lumière soit faite sur cette affaire.