Arf ! L’affiche du Championnat de Kishou est encore plus horrible que la précédente ! « On a l’impression de voir des photos d’élèves absents pendant la photo de classe » confirme Rei. Shimada est au bout de sa vie. « J’imagine que nous ne pouvions guère espérer mieux avec notre absence de budget ». Alors que le Championnat de Meijin croule sous les fonds… Il faut dire que Kai Shimada et Kishou Yanagihara n’ont pas la prestance d’un Touji Souya ! Loin de là ! « En plus de ça », ajoute Shimada-sensei, « Je suis parvenu à égaliser contre Yanagihara. Et nous voilà dans son fief où tout le monde l’admire ». Il y a de quoi perdre sa constance. Mais hors de question que Kai recule ! « Il faut que j’obtienne mon premier grand titre ! Par tous les moyens !!! ». Après tout, lui non-plus n’est plus tout jeune. « Yanagihara-san, je m’excuserai auprès de vous après avoir remporté ce titre ».
Ce que j’aime beaucoup avec 3 Gatsu no Lion, c’est qu’il nous dévoile certains aspects clé du Japon à travers la découverte de ses personnages et du shogi ! Ici, Gan, l’ami de Kishou Yanagihara, s’est fait virer du journal pour lequel il travaillait depuis tant d’années. Or, au Japon, la Culture du Travail définit la valeur d’un individu. Se faire virer revient presque à perdre son honneur. « Maintenant que j’ai perdu mon poste, que me reste t-il ? ». Cette pensée n’a de cesse d’effrayer nombre de Japonais. Beaucoup plus que nous-autres, Occidentaux. Ajoutez à cela la vieillesse inexorable qui use les corps et morcelle la pensée, vous obtenez une lente et profonde dépression. Je ne m’attendais pas à ce que ce focus sur Yanagihara soit si poignant ! J’en viendrais presque à souhaiter qu’il l’emporte contre Shimada-san. Et quelle réalisation, encore une fois ! Quelle mise en scène ! Cette âme qu’infuse continuellement le studio Shaft dans 3 Gatsu no Lion force le respect.