Ce n’est pas une surprise : les générations Y et Z ne sont pas connues pour leur enthousiasme débordant vis-à-vis de l’apprentissage scolaire. Mais alors que les générations Y (18-30 ans) parviennent à s’en sortir plus ou moins (en ayant pile la moyenne ou en passant les rattrapages), l’interrogation demeure encore pour la génération Z (moins de 18 ans). Une récente enquête PISA montre ainsi que la France est passée, en compréhension écrite, du 10ème rang sur 27 au 17ème rang sur 33.
Une autre enquête Pirls soulève que le niveau de lecture entre 1997 et 2007 a empiré avec une part des élèves les plus faibles passant de 10% à 21%. En gros, ils ne comprennent rien aux bouquins, ne savent pas lire correctement et encore moins écrire. Ou bien est-ce peut-être le programme scolaire qui ne s’adapte pas aux générations actuelles ? Est-il par exemple bien utile de continuer à faire lire des Molière plutôt que des « Harry Potter » ou « A la croisée des mondes » ? Quant à l’orthographe, à l’heure où tout le monde écrit sur support numérique et bénéfice de la correction automatique, n’est-il pas temps de passer à autre chose que des dictées écrites ? Un apprentissage via ordinateurs portables ou tablettes serait peut-être plus interactif et ludique.
De même, est-ce encore bien utile de s’acharner à nous faire mémoriser par cœur toutes sortes de contenus alors qu’on a maintenant accès à l’Internet ? C’est d’ailleurs cet accès instantanée à l’information qui nous a fait perdre de plus en plus notre mémorisation : il n’y a qu’à se souvenir, pour la génération Y, comment nous étions capable de mémoriser des pages entières d’histoire au collège/lycée pour nous voir galérer comme pas possible une fois à la Fac. N’y a t-il donc pas un problème de pédagogie et surtout d’adaptation par rapport aux valeurs et normes des générations actuelles ? Très probablement.
Et ne parlons pas d’un problème extrêmement simple qui est celui de la surpopulation en classe (que nous avons tous connu). Mettez 30 élèves dans une même classe pour un professeur et comparez les résultats obtenus avec 10 élèves pour un professeur : ho surprise les 10 élèves obtiennent de meilleurs notes car bénéficiant d’un meilleur support et suivi que leurs camarades. Mais même une problématique aussi évidente que celle-là ne l’est pas aux yeux du gouvernement puisque les professeurs continuent encore et toujours à être en sous-effectif. Conclusion : comptez sur vous avant tout et non sur le système scolaire pour vous en sortir. Car le système est malheureusement, en l’état actuel des choses, totalement déphasé par rapport aux réels attentes et besoin des générations Y et, surtout, Z.
