« Et il en sera fait de vous »
Quand ils sont arrivés, personne n’a réalisé à quel point elles étaient dangereuses. Et lorsque ce fut le cas, il était déjà trop tard. « Quand nous avons compris qu’elles se servaient du bruit pour nous tuer, la quasi-totalité de l’humanité avait été éradiquée ». Mais pas la Famille Abbott. « Malgré tout, nous avons fait des erreurs. Et cela a fini par nous coûter l’irréparable ». Depuis cette tragédie, les Abbott vivent dans la hantise et les regrets. Mais quel autre choix ont-ils que celui d’avancer ? « Et de nous battre». Petit à petit, Evelyn Abbott, son mari, Lee, et leurs deux enfants, Regan et Marcus, ont fait en sorte de s’ériger une forteresse prompte à les protéger des Créatures du Silence. Et pour cause —> Evelyn est enceinte ! « Hors de question de prendre le moindre risque ! J’accoucherai en silence et ce bébé n’aura rien à craindre ! Car il aura sa mère, son père, sa soeur et son frère pour veiller sur lui ». Oui, tout ira bien.
Commençons cette review en clarifiant une chose —> Sans un Bruit n’est pas un film d’horreur mais un film à suspens ! Très réussi en l’occurence même s’il ne bouleverse pas les règles établies. J’ai d’ailleurs eu des craintes au départ quant au Character Design des Créatures du Silence mais il s’avère qu’elles étaient infondées ! De fait, les bêtes silencieuses sont particulièrement effrayantes ! Et leur système de détection des sons s’orchestre dans un déluge de cliquetis aussi repoussants que belliqueux. On ressent leur intention de tuer et le fait de les avoir rendu aveugles permet d’offrir plusieurs mises en situation très angoissantes. Dont la scène principale qui justifie à elle seule mon coup de coeur pour la Familles Abbott !
Oui, il y a des facilités scénaristiques. Oui, il y a quelques incohérences. Mais pas de quoi gâcher le divertissement. Le fait d’avoir centré l’action sur les Abbott est une très bonne idée. Ce choix narratif permet de renforcer l’impression d’isolement et de désespoir. En plus de nous faire attacher à ces protagonistes qui, et c’est normal, ne parviennent pas à faire le deuil. On ressent l’amour qu’ils éprouvent l’un envers l’autre et la notion de responsabilité parentale prend tout son sens au sein de ce contexte post-apocalyptique. Seul défaut —> Une première partie assez lente. Mais la mise en scène inspirée et le jeu impeccable des différentes actrices et acteurs permet de passer outre ! Sans ommettre un gros travail sur le montage sonore qui permet d’entrer en phase avec l’angoisse innée qu’accompagne le moindre son. Pour revenir au cast, une tendre penséesà Millicent Simmonds (Regan Abbott) qui s’avère sourde-muette dans la vraie vie. C’est une excellente chose que d’étendre le cinéma et sa puissance d’interprétation à ces personnes qui ne demandent qu’à mettre l’emphase sur leurs différences en vue de faire la différence. Vive le 7e Art !