Steve Butler (Matt Damon) travaille pour la Global Company, entreprise de forage énergétique, et a été dépêché dans une petite ville provinciale pour vanter les mérites de son groupe. Objectif : racheter les terres des habitants pour pouvoir exploiter leur gaz naturel et cela malgré les risques de contamination encourus par la faune et la flore. Mais alors que la ville est en pleine crise industrielle, Steve sait pertinemment combien l’argent est vital à ces habitants et que boucler les contrats dans ces conditions sera un jeu d’enfant.
Mais tout va rapidement se compliquer quand un ancien professeur, occasionnellement ancien ingénieur de profession, va mettre en doute les allégations de Steve et de sa collègue Sue Thomason comme quoi le forage des terres ne présente aucun risque. Doutes qui ne vont pas tarder à être appuyés par la présence d’un écologiste du nom de Dustin Noble (John Krasinski) : fermement décidé à empêcher Global de parvenir à ses fins.
Net et sans bavures, Gus Van Sant nous livre là un bon aperçu de ce que représentent aujourd’hui les multinationales énergétiques ainsi que l’ampleur des moyens qu’elles peuvent déployer pour parvenir à leurs fins. S’affichant au plus près des « petites gens » de ce patelin campagnard, Promised Land témoigne d’un sérieux à la fois académique et intimiste qui fait qu’il est difficile de trouver de gros défauts au film.
D’autant plus que Matt Damon nous offre une bonne prestation de même que l’ensemble du cast qui semble avoir pris à coeur le message du film. Dommage que la fin, formatée au possible, ne tombe comme un cheveu sur la soupe et ne soit pas davantage travaillée. De même, malgré un rythme plutôt fluide (pour un sujet aussi sérieux), la narration ne décolle qu’à de rares moments. Mais qu’importe, l’objectif est réussi et Promised Land peut se vanter d’être un film écologique à la fois intéressant et touchant sans le coté barbant et moralisateur.
